Les scènes italiennes voient aujourd’hui l’éclosion d’une nouvelle génération de solistes, qui s’illustrent dans les concours internationaux et sur les plus grandes scènes. Remarqué lors des compétitions de Montréal et de Manchester, le sicilien Giuseppe Guarrera est de ceux-là, lui qui a déjà pu jouer aux côtés d’interprètes tels que Daniel Barenboïm.
Pour son premier récital à la Fondation, le jeune musicien aujourd’hui âgé de 26 ans place son récital sous le sceau du lyrisme : tourments passionnés de Beethoven dans sa fameuse Sonate Appassionata (1805), exotisme ibérique de Liszt dans sa Rhapsodie espagnole (1863), emportement de Rachmaninov dans ses Études tableaux (1917). Rapprocher Beethoven, Liszt et Rachmaninov ne manque pas d’audace : chacun de ces trois compositeurs repoussa les limites du piano moderne et le seuil de la virtuosité, sans jamais délaisser la profondeur du chant.