Rencontres : initiatives d'artistes en Afrique

Événement
Date
24 septembre 2021 – 14h30
Lieu
Auditorium
Horaires
14h30 - 17h30

A l’occasion de la saison Africa2020 et en prolongement de l’exposition « Art/Afrique » organisée en 2017, la Fondation Louis Vuitton organise un programme de rencontres autour des initiatives d’artistes en Afrique. Ces dernières années, nombreux sont les artistes plasticiens à impulser et à développer, en parallèle de leur pratique artistique, des projets dans le champ des arts visuels, sur le continent africain. Centres d’art, espaces pluridisciplinaires, lieux de résidences, galeries, ateliers, écoles mais aussi biennales et festivals : autant de formats dont les modalités répondent aux besoins spécifiques du territoire dans lequel ils s’inscrivent. Pensées comme des espaces d’expérimentation, de réflexion, de dialogue et de transmission, ces initiatives constituent des relais essentiels à la création, à l’échelle locale et internationale. 

Elvira Dyangani Ose

© MICOStudio Josep Lago

Ce programme de rencontres propose un focus autour de six projets fondés au cours des deux dernières décennies dans différents pays africains : Picha asbl (Lubumbashi, République démocratique du Congo), Addis Foto Fest (Addis Abbeba, Ethiopie), Darb 1718 (Le Caire, Egypte), aria (Alger, Algérie), Bandjoun Station (Bandjoun, Cameroun) et Njelele Art Station (Harare, Zimbabwe). Autour de la modératrice Elvira Dyangani Ose sont réuni leurs six artistes fondateurs - Sammy Baloji, Aïda Muluneh, Moataz Nasr, Zineb Sedira, Dana Whabira et Barthélémy Toguo - pour discuter des enjeux et des objectifs de leurs initiatives.

En prolongement de cet évènement, est publié un numéro spécial du Journal de la Fondation qui dresse la liste, la plus exhaustive possible à ce jour, des initiatives actuellement en activité.

Programme de rencontres : initiatives d'artistes en Afrique

Conçu par Ludovic Delalande et Elvira Dyangani Ose

Rencontres

Elvira Dyangani Ose

Elvira Dyangani Ose est directrice du Musée d’art contemporain de Barcelone. Elle était auparavant directrice et conservatrice en chef de la galerie d’art The Showroom à Londres. Elle est aujourd’hui associée au Department of Visual Cultures du Goldsmiths College de l’Université de Londres, au Thought Council de la Fondation Prada et au conseil consultatif du musée Tate Modern. 

Jusqu’à novembre 2018, elle a exercé la fonction de commissaire d’exposition principale de l’établissement artistique new-yorkais Creative Time, pour lequel elle a notamment organisé la 11e édition de son Summit et monté le projet d’art public Basilea. Elle a aussi organisé Horse Takes King de Laura Lima, quatrième et dernier volet du polyptyque Slight Agitation à la Fondation Prada, où, depuis 2015, elle a monté les expositions True Value de Theaster Gates, T.T.T. Template Temples of Tenacity de Nástio Mosquito et Betye Saar: Uneasy Dancer.

Dyangani Ose a été commissaire de la huitième édition de la Biennale internationale d’art contemporain de Göteborg (GIBCA 2015) et commissaire de la section d’art international du musée Tate Modern (2011 – 2014). Dyangani Ose a exercé les fonctions de commissaire d’exposition au Centro Atlántico de Arte Moderno de Las Palmas et au Centro Andaluz de Arte Contemporáneo de Séville, directrice artistique des Rencontres Picha à la Biennale de Lubumbashi (Congo) en 2013, et commissaire invitée à la triennale SUD, Salon Urbain de Douala (Cameroun) en 2010. Elle a à son actif de grandes expositions : A Story Within A Story… (2015), Ibrahim El-Salahi: A Visionary Modernist (2013), Across the Board (2012–2014), Carrie Mae Weems: Social Studies (2010), Arte Invisible (2009, 2010), et Olvida Quien Soy/Erase Me From Who I Am (2006).

Dyangani Ose a publié et donné des conférences sur l’art africain moderne et contemporain. Elle a collaboré à des journaux d’art comme Nka and Atlántica. Elle a fait ses études de docteur en histoire de l’art et études visuelles à la Cornell University de New York ; elle est titulaire d’un diplôme d’études approfondies (MAS) en théorie et histoire de l’architecture délivré par l’Universitat Politècnica de Catalunya de Barcelone et d’une licence en histoire de l’art de l’Universitat Autònoma de Barcelone.  

Sammy Baloji

Depuis 2005, Sammy Baloji explore la mémoire et l’histoire de la République démocratique du Congo. Son travail est une recherche continue sur le patrimoine culturel, architectural et industriel de la région du Katanga, ainsi qu’une remise en question de l’impact de la colonisation belge. 

Son utilisation des archives photographiques lui permet de manipuler le temps et l’espace, comparant ainsi les anciens récits coloniaux aux impérialismes économiques contemporains. Ses œuvres vidéo, installations et séries photographiques soulignent la manière dont les identités sont façonnées, transformées, perverties et réinventées. Son regard critique sur les sociétés contemporaines constitue un avertissement sur la façon dont les clichés culturels continuent à façonner des mémoires collectives et permettent ainsi aux jeux de pouvoir sociaux et politiques de continuer à dicter les comportements humains. Comme il le déclarait dans un entretien récent : « Je ne suis pas intéressé par le colonialisme en tant que nostalgie, ou par le fait qu’il s’agisse d’une chose du passé, mais par la perpétuation de ce système. »


Sammy Baloji (né en 1978 à Lubumbashi, RD Congo) vit et travaille entre Lubumbashi et Bruxelles. Il mène depuis septembre 2019 un doctorat de recherche en art à l’université Sint Lucas d’Anvers intitulé « Contemporary Kasala and Lukasa: towards a Reconfiguration of Identity and Geopolitics ».
Chevalier des Arts et des Lettres, il a reçu de nombreuses bourses, récompenses et distinctions, notamment lors des Rencontres africaines de photographie de Bamako et de la Biennale de Dakar et a été lauréat du Rolex Mentor and Protégé Arts Initiative. En 2019-2020, il était pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Depuis 2018, il enseigne à la Sommerakademie de Salzburg. Sammy Baloji est co-fondateur en 2008 des Rencontres Picha/Biennale de Lubumbashi.


Parmi ses expositions monographiques récentes figurent Sammy Baloji, Other TalesT, Lund Konsthall et Aarhus Kunsthal (2020), Congo, Fragments d’une histoire, Le Point du Jour, Cherbourg (2019), A Blueprint for Toads and Snakes, Framer Framed, Amsterdam (2018), Sven Augustijnen & Sammy Baloji, Museumcultuur Strombeek (2018), Urban Now: City Life in Congo, Sammy Baloji and Filip de Boeck, The Power Plant, Toronto et WIELS, Bruxelles (2016-2017) et Hunting and Collecting, Mu.ZEE Kunstmuseum aan zee, Ostende (2014). Il a récemment participé à la Biennale de Sydney (2020), la documenta 14 (Cassel/Athènes, 2017), la Biennale de Lyon (2015), la Biennale de Venise (2015), le Festival Photoquai au Musée du Quai Branly (Paris, 2015).
En 2020, il fait son entrée dans le Power 100, le classement des « personnalités les plus influentes du monde de l’art » de la revue britannique ArtReview.
Sa première exposition à Imane Farès, 802. That is where, as you heard, the elephant danced the malinga. The place where they now grow flowers, s’est tenue en 2016. L’artiste avait déployé dans les espaces de la galerie une installation qui fait désormais partie des collections de la Tate à Londres.

Aïda Muluneh

Née à Addis-Abeba en 1974, Aïda est titulaire d’un diplôme du Communication Department avec une spécialisation Cinéma à la Howard University de Washington D.C. Ses photographies sont à l’honneur dans de nombreuses publications et elle fait l’objet d’une collection permanente au Museum of Modern Art (MoMA), National Museum of African Art de la Smithsonian Institution, Hood Museum, The RISD Museum of Art et Museum of Biblical Art aux États-Unis. 

En 2007 elle a reçu le prix de l’Union européenne lors des Rencontres africaines de la photographie à Bamako (Mali), puis elle a remporté en 2010 le CRAF International Award of Photography à Spilimbergo, Italie, et le prix 2018 CatchLight Fellow à San Francisco, États-Unis. En 2019, elle est devenue la première femme noire à co-organiser l’exposition du prix Nobel de la paix et l’année suivante elle était la photographe primée de l’exposition.


Elle a été membre du jury de plusieurs concours photographiques, notamment le Sony World Photography Awards 2017 et le World Press Photo Contest 2017. Elle a aussi participé à de nombreuses rencontres photographiques, comme le sommet culturel de l’Union africaine, Art Basel et Tedx/Johannesburg. En 2019, elle a prononcé une conférence dans le cadre de la prestigieuse Sem Presser Lecture au World Press Photo Festival à Amsterdam. Ambassadrice de Canon, Aïda est la fondatrice du Addis Foto Fest (AFF), premier festival photographique international en Afrique de l’Est depuis 2010. Promouvant l’éducation et l’entreprenariat culturels, elle continue de monter des projets avec des institutions locales et internationales en Éthiopie et en Côte d'Ivoire. 

Moataz Nasr

Moataz Nasr est né en 1961 à Alexandrie (Égypte). Il réside et travaille au Caire. Après des études d’économie, il a décidé de changer de voie et de s’installer dans le Vieux Caire. Cet artiste autodidacte se fait connaître localement et reçoit de nombreux prix avant de faire son entrée sur la scène internationale en 2001 lorsqu’il remporte, entre autres, le Grand Prix à la 8e biennale internationale du Caire. 

Il a participé depuis à de nombreux événements internationaux comme les biennales de Venise, Séoul, Sao Paulo, Bogota et exposé dans des manifestations d’art contemporain prestigieuses. Il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands représentants de l’art contemporain panarabe.


Montrant les processus culturels complexes qui aujourd’hui traversent le monde islamique, son œuvre dépasse les idiosyncrasies et les frontières géographiques pour exprimer les préoccupations et les tourments du continent africain. Le sentiment d’appartenance à un contexte géopolitique et culturel spécifique et la nécessité de maintenir un lien avec son pays natal sont des éléments fondamentaux de la vie et de l’œuvre de l’artiste. L’art et l’existence lui sont inséparables. Ses souvenirs d’enfance, ses frustrations et la société dans laquelle il évolue semblent nourrir ses toiles, sculptures, vidéos et installations. Son œuvre concerne l’Égypte avec ses traditions, sa population, ses couleurs, sans jamais tomber dans l’exotisme ou la distanciation. Elle apparaît, au contraire, être proche des préoccupations de chacun. En réalité, l’Égypte est un cadre, un territoire habité par des êtres humains dont la fragilité est universelle, comme le sont l’indifférence, l’impuissance et la solitude, autant de faiblesses inhérentes à la nature humaine.  

Zineb Sedira

Zineb Sedira réside à Londres et partage son temps de travail entre Paris, Alger et Londres. Sedira a exposé ses œuvres en solo à la Photographer’s Gallery (Londres, 2006) ; New Art Exchange (Nottingham, 2009) ; Pori Museum (Finlande, 2009) ; Bildmuseet (Suède, 2010) ; Kunsthalle Nikolaj (Danemark, 2010) ; Palais de Tokyo (France, 2010) ; [mac] musée d’Art contemporain (Marseille, 2010) ; Blaffer Art Museum, (Houston, 2013) ; Prefix - Institute of Contemporary Art (Toronto, 2010) ; Charles H. Scott Gallery (Canada) ; Art On the Underground, (Londres, 2016) ; Sharjah Art Foundation (2018) ; Beirut Art Center (Liban, 2018) ; Jeu de Paume, Paris et IVAM (Espagne, 2019). 

Elle a exposé avec d’autres artistes dans de nombreux musées : Tate Britain (Londres, 2002) ; Centre Pompidou (Paris, 2004, 2009) ; Mori Museum (Tokyo, 2005) ; Baltic Centre for Contemporary Art (Gateshead, 2005) ; Musée d’Art Moderne d’Alger, (2007) ; Brooklyn Museum (New York, 2007) ; Gwangju Museum of Art (Corée du Sud) ; Centre Pompidou-Metz, (France, 2013) ; MMK Museum für Mordern Kunst (Allemagne, 2014) ;

Power Plant (Toronto) ; Smithsonian (Washington, 2015) ; Guggenheim et Studio Museum (NY) ; Museum Colecao Berardo, (Lisbonne, 2016) ; MAC VAL (France, 2017) et Whitechapel Gallery (Londres, 2019).

Elle a aussi participé à la Biennale de Venise (2001 et 2011) ; Biennale de Limerick (Irlande 2001) ; ICP Triennial (New York, 2003) ; Sharjah Biennale (EAU, 2003 et 2007) ; Folkestone Triennial (2011) ; Biennale de Thessalonique (Grèce, 2011), Prospect, Nouvelle Orléans, (États-Unis, 2016) et Liverpool Biennale (R-U, 2021).

Zineb Sedira est à l’origine d'aria, résidence pour artistes à Alger, qui promeut le développement de la scène artistique contemporaine à Alger par les échanges et les collaborations interculturels.

L’artiste a été présélectionnée pour le prix 2021 décerné par la Fondation photographique de la société Deutsche Börse.

Ses prochaines expositions personnelles en 2022 se tiendront au De La Warr Pavilion au Royaume Uni, Dallas Contemporary aux États-Unis et au musée Calouste Gulbenkian au Portugal

En avril 2022, Zineb Sedira représentera la France à la 59e Biennale de Venise. 

Barthélémy Toguo

Barthélémy Toguo est né à Mbalmayo au Cameroun en 1967. Entre 1989 et 1993 il poursuit des études d’arts plastiques d’abord à l’école des Beaux-Arts d’Abidjan puis à celle Grenoble et enfin à la Kunstakademie de Düsseldorf. S’il s’installe en Europe, devenant citoyen français, Barthélémy Toguo reste profondément enraciné au Cameroun, où il retourne très régulièrement. 

Il y a créé Bandjoun Station, une fondation inaugurée en 2013 destinée à accueillir en résidence, dans des logements-ateliers, des artistes et des chercheurs du monde entier pour développer des propositions en adéquation avec la communauté locale. Il en parle en ces termes : « Mon idée avec Bandjoun Station était de marier l’art classique africain et l’art contemporain mondial, d’exposer ces oeuvres dans un même espace, sans ghettoïsation ou hiérarchie de valeurs. […] C’est ainsi que Bandjoun Station deviendra un carrefour, un véritable lieu de rencontre entre l’art classique et l’art contemporain ». Il y développe également des projets d’agriculture dans un esprit de développement durable et sain.

Dès la fin des années 1990, ses oeuvres sont remarquées par plusieurs critiques et conservateurs qui l’invitent dans de grandes manifestations : Hans Ulrich Obrist en 1999 pour Migrateurs (ARC, Paris), Jean-Hubert Martin en 2000 pour Partage d’exotismes (Biennale de Lyon), Pierre Restany en 2001 pour Political Ecology (White Box, New York) et Okwui Enwezor en 2015 pour la Biennale de Venise, All the World’s Future. En 2016, Barthélémy Toguo fait partie des quatre artistes nommés pour le prix Marcel Duchamp et, à cette occasion, il présente l’installation Vaincre le virus ! au Centre Pompidou.

En perpétuelle rébellion contre les dysfonctionnements du monde, de nombreuses de ses pièces traitent de la migration et de l’exil. La nature, autre thème cher à l’artiste, est souvent présente comme dans sa série Homo Planta, peinture exprimant son souhait de voir l’homme cohabiter en harmonie avec la nature. Les oeuvres de Barthélémy Toguo oscillent donc entre dénonciation des inégalités et célébration de la vie, du corps et de la nature.

Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections dont celles du Musée National d’Art Moderne (Paris), de la Bibliothèque Nationale de France (Paris), du MAC/VAL (Paris), de la Tate Modern (Londres), du Museum of Modern Art (New-York), du Museum of Contemporary Art (Miami), du Pérez Art Museum (Miami), de la Fondation Louis Vuitton pour la création (Paris), de la Collection Agnès b. (Paris). Une commande récente et pérenne a été passée à l’artiste pour quatre dessus-de-porte au Musée Rodin (Paris).

Dana Whabira

Peintre, architecte et animatrice culturelle, Dana Whabira vit et travaille à Harare (Zimbabwe). Ses œuvres bénéficient d’une large exposition. Elle a représenté le Zimbabwe à la 57e Biennale de Venise en 2017 et participé à la Biennale Dak’art à Dakar en 2018 et à la Biennale du Mercosul à Porto Alegre (Brésil) en 2020 en même temps qu’elle bénéficiait de résidences artistiques et donnait des conférences régionales et internationales. En 2013, elle a fondé la radio Njelele Art Station, espace créatif expérimental, interdisciplinaire et indépendant diffusé sur njelele.art/radio.

Picha asbl

Lubumbashi (République démocratique du Congo)

Fondé par Sammy Baloji en 2008

www.atelierpicha.org

Picha asbl est une structure indépendante fondée en 2008, à Lubumbashi, par un groupe de jeunes artistes et opérateurs culturels dans le but de promouvoir la création artistique sous toutes ses formes. Pour remplir son objectif, Picha a développé trois outils complémentaires : un centre d’art et de recherche, la Biennale de Lubumbashi – événement initialement axé sur l’image photographique et l’art vidéo –, et un dispositif de résidences/ formations, l’Atelier Picha, pour favoriser l’émergence et la professionnalisation de la jeune scène artistique de la République démocratique du Congo.

Picha a contribué, depuis ses débuts, à la diffusion de l’art contemporain à Lubumbashi, en tant que lieu d’expositions, d’événements, de production d’oeuvres, structure d’édition, de formation, d’accompagnement des artistes. Les activités de Picha se développent actuellement sur deux sites, l’Atelier Picha, centre d’art et de recherche situé au quartier Makomeno, et le Hangar, situé au Complexe la Plage.

Addis Foto Fest (AFF)

Addis-Abeba (Ethiopie)

Fondé par Aïda Muluneh en 2010

www.addisfotofest.com

Depuis sa fondation en 2010 par l’artiste primée Aïda Muluneh, Addis Foto Fest (AFF) s’est concentré sur la création d’une plateforme internationale permettant aux photographes de montrer leur travail, d’apprendre et de rencontrer des experts du secteur. Le festival a déjà accueilli plusieurs événements, parmi lesquels des expositions, des présentations de portfolios, des conférences et des projections, notamment cinématographiques.

Unique biennale internationale consacrée à la photographie en Afrique, Addis Foto Fest se tient à Addis-Abeba, en Éthiopie. À ce jour, AFF a attiré un public de plus de 27 000 personnes et plus d’un million de spectateurs en ligne, en recevant plus de 500 photographes représentant plus de 100 pays.

Darb 1718

Le Caire (Egypte)

Fondé par Moataz Nasr Eldin en 2008

www.darb1718.com

Point névralgique de la culture et de l’art contemporain, Darb1718 se niche au coeur de la vieille ville historique du Caire. Fondé en 2008 sous la forme d’un organisme à but non lucratif, ce centre culturel se veut un lieu de rassemblement pour les événements artistiques égyptiens et un tremplin pour la pratique artistique contemporaine au Caire.

Les installations du site comprennent divers espaces en intérieur et en extérieur prévus pour accueillir différents types de médias et manifestations : deux salles d’exposition, trois scènes pour le théâtre, la danse et les concerts, ainsi qu’un cinéma en plein air pour les projections de films indépendants, sans oublier les jardins et les toits. Darb 1718 propose aussi aux artistes et organisateurs internationaux un programme de résidence, de même qu’un ensemble d’ateliers, de projets et d’initiatives de formation et de monitorat pour les artistes émergents, qui bénéficient ainsi d’un espace pour présenter leur travail aux côtés de talents reconnus. L’organisation fait également office de plateforme permettant de relier les créatifs égyptiens issus de divers horizons à la scène culturelle et artistique locale et internationale.

aria (artist residency in algiers)

Alger (Algérie)

Fondé par Zineb Sedira en 2012

www.ariaresidencyalgiers.wordpress.com

Fondé par l’artiste Zineb Sedira, en collaboration avec la commissaire indépendante Yasmina Reggad, le projet aria s’efforce d’initier et de structurer les dialogues transfrontaliers, tout en développant un réseau dynamique tissé entre diverses communautés artistiques internationales, tant en Algérie qu’en dehors.

Articulée autour d’un riche programme de résidences, commissions, expositions, ateliers et conférences, la plateforme aria offre à tous les artistes, programmateurs et écrivains, établis et émergents, d’Afrique du Nord et d’ailleurs, la possibilité de mener des recherches artistiques et de créer de nouvelles oeuvres en Algérie. aria s’associe et collabore avec d’autres institutions aux conceptions similaires, plus particulièrement au sein de la région MENA, afin de mener à bien divers projets, tels que Madrassa (un programme de résidence et de formation aux diverses pratiques curatoriales contemporaines conçu par L’Atelier de l’Observatoire) ou le March Project (un projet pédagogique mêlant résidences et expositions proposé par la Sharjah Art Foundation).

Bandjoun Station

Bandjoun (Cameroun)

Fondé par Barthélémy Toguo en 2008

www.bandjounstation.com

Constatant l’impossibilité de sauvegarder le patrimoine artistique contemporain sur le continent africain et d’y créer des projets culturels ambitieux, Barthélémy Toguo décide de fonder Bandjoun Station, un projet artistique à but non lucratif. Ce lieu situé sur les hauts plateaux de l’ouest du Cameroun s’articule autour de deux bâtiment distincts : le centre d’art et l’atelier.

Soutenus par de solides piliers en béton armé et surmontés par un pignon couvert d’une charpente à double pyramide, les bâtiments aux murs décorés de mosaïques s’inspirent de l’architecture traditionnelle. Le centre d’art, d’une superficie de plus de 600 m² répartis en cinq étages, présente une salle de rencontre et de projection, un salon de lecture, des salles d’exposition temporaire et un espace consacré à la présentation d’oeuvres issues d’échanges entre l’artiste et ses amis. Le second bâtiment, relié par une passerelle, comprend des chambres, une salle à manger, des studios ainsi qu’une salle commune. Des ateliers de formation et de création pour les enfants et les adolescents sont proposés et animés par des artistes résidents, offrant un lieu unique d’apprentissage. Par ailleurs, Bandjoun Station s’associe avec la communauté locale dans un projet agricole visant à l’autosuffisance alimentaire.

Njelele Art Station

Harare (Zimbabwe)

Fondé par Dana Whabira en 2013

www.njelele.com

La Njelele Art Station est un espace de création indépendant situé à Harare. Centré sur l’expérimentation, la recherche et la pratique artistique en relation avec le public, ce laboratoire urbain cherche à donner corps à ses interrogations critiques sur la manière dont les êtres humains vivent et travaillent ensemble.

Les projets créés ici composent une plateforme discursive axée autour de la littérature, des archives, des formes de publication et de la production de connaissances. En 2021, Njelele est devenue une radio communautaire afin d’offrir une certaine connectivité à une époque où il n’est pas toujours possible de se réunir en personne. Dans un souci d’information du public sur les luttes actuelles, sa programmation s’appuiera sur la longue histoire de la radio au service des mouvements sociaux et politiques, mais aussi sur le format de la radio libre et indépendante, qui donne ici naissance à un espace expérimental, interdisciplinaire, autonome et (parfois) habité.

SAISON AFRICA 2020

Initialement prévue de juin à décembre 2020, la Saison Africa2020 a été reportée en raison de la pandémie Covid-19 qui a frappé le monde entier. Co-construite par des professionnels africains en partenariat avec des institutions françaises et mise en œuvre par l'Institut français, elle se déroulera du1er décembre 2020 à septembre 2021 sur tout le territoire français (Hexagone et territoires ultramarins). N'Goné Fall est la Commissaire générale de la Saison Africa2020. 

Dédiée à l'intégralité du continent africain, la Saison Africa2020 est un projet hors normes. Conçue autour des grands défis du 21ème siècle cette Saison met l'humain au centre de son propos. Laboratoire de production et de diffusion d'idées, elle présente les points de vue de la société civile du continent africain et de sa diaspora récente dans tous les secteurs d’activité. La Saison Africa2020 est la caisse de résonance de ces agents du changement qui bousculent les codes, expérimentent de nouvelles relations au monde et impactent les sociétés contemporaines. 

La Saison Africa2020 est un projet panafricain et pluridisciplinaire, centré sur l’innovation dans les arts, les sciences, les technologies, l'entrepreneuriat et l'économie. Plateforme de partage de connaissances et de savoirs, elle place l'éducation au cœur de sa programmation, met à l’honneur les femmes dans tous les secteurs d'activité et cible en priorité la jeunesse. 

La Saison Africa2020 est le révélateur d'une dynamique continentale.

Les partenaires

Une manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa2020