Alex Katz - Reflection
- Date
- Du 09.12.2022 au 26.03.2023
- Lieu
-
Espace Louis Vuitton Séoul
-
454 Apgujeong-ro, Gangnam-gu
-
Seoul 06015 Korea
- Tél.
-
T. +82 2 3432 1854
- Horaires
-
Du lundi au dimanche de 12h - 19h
Après avoir mis à l’honneur Gerhard Richter et Andy Warhol, l’Espace Louis Vuitton Seoul présente une nouvelle exposition consacrée à Alex Katz, composée d’une sélection d’œuvres exclusives issues de la Collection, dans le cadre du programme « Hors-les-murs » de la Fondation Louis Vuitton. Ce programme se tient dans les Espaces Louis Vuitton de Tokyo, Munich, Venice, Beijing, Seoul et Osaka, pour répondre à l’ambition de la Fondation qui cherche à toucher un public international.
L’œuvre d’Alex Katz est souvent associée au pop art, du fait de son réalisme et de ses sujets, mais dont elle se différencie pourtant. La simplicité apparente de ses travaux les inscrit dans un lointain héritage matissien tout en restant indissociable de l’histoire de la peinture américaine. Au début des années 1960, le caractère monumental de ses peintures où apparaissent des modèles cadrés en plan serré évoque les panneaux publicitaires.
Reconnu pour ses portraits féminins et ses paysages, Alex Katz peint essentiellement son entourage. Ainsi, sa femme, Ada, est le modèle de plus de 250 portraits. Ils dégagent un sentiment de quiétude et représentent un art de vivre à l’américaine idéalisé, à travers une pratique méticuleuse aux multiples étapes. Les esquisses à l’huile réalisées d’après ses observations sont suivies de dessins détaillés au crayon ou au fusain, reportés sur une toile qu’il peint ensuite à l’atelier en une unique session.
Alex Katz privilégie l’art du portrait depuis la fin des années 1950, malgré la dominance de l’abstraction sur la scène artistique nord-américaine à l’époque. Avec leurs lignes épurées, ses portraits intemporels impressionnent par leur plénitude idéalisée. Si Alex Katz s’inspire de Manet, Degas et Beckmann à l’époque, Matisse reste sa principale référence. Sandra 2 (1986), par exemple, est une véritable leçon de lumière et de couleur, à travers la façon dont le soleil balaye la poitrine du modèle, et dont les nuances se conjuguent entre la figure et le fonds rehaussé de quelques détails, dont un jaune éclatant, qui évoque lui aussi le soleil.
« La différence entre mon art et celui des autres artistes, en particulier ceux qui travaillent d’une manière réaliste ou descriptive, réside dans le fait que je suis coloriste », explique Alex Katz. Comme plusieurs de ses grands portraits, cette toile a une dimension cinématographique, par sa composition (un plan rapproché devant un paysage) et sa taille, semblable à un personnage projeté, plus grand que nature.
Le portrait découpé Ada (2013), exposé sur une structure en aluminium, suscite à la fois une tranquillité et une instabilité.
Alex Katz porte une vision édénique sur la nature et ses proches. L’esprit jeune et rafraîchissant de l’artiste, malgré ses 90 ans, explique le nouvel intérêt des jeunes générations à l’égard de son œuvre. La Fondation Louis Vuitton a présenté ses œuvres dans le cadre de l’exposition Le parti de la peinture en 2019.
« La lumière devrait être la première chose qu’on voit ; c’est en tout cas ce que je recherche. Les gens s’interrogent sur la couleur, mais la couleur n’a pas d’importance. Je peux changer les couleurs tant que j’ai de la lumière. Les gens pensent que mes couleurs sont uniques, mais elles ne le sont pas. Je cherche la lumière avant tout. »
L'artiste
Alex Katz
Par son réalisme et ses sujets, l’oeuvre d’Alex Katz est rapidement associée au pop art dont elle se différencie pourtant. L’apparente simplicité de ses œuvres les inscrit dans un lointain héritage matissien tout en restant indissociable de l’histoire de la peinture américaine.
Au début des années 1960, la monumentalité de ses peintures où apparaissent des modèles cadrés en plan serré évoque l’esthétique des panneaux publicitaires. Connu pour ses portraits féminins et ses paysages, Katz peint essentiellement son entourage.
Sa femme, Ada, est le modèle de plus de 250 portraits. Se dégage de ceux-ci une certaine quiétude et la représentation d’un art de vivre à l’américaine idéalisé, rendu par une pratique méticuleuse nécessitant de nombreuses étapes. Les esquisses à l’huile d’après nature sont suivies de dessins détaillés au crayon ou au fusain reportés sur la toile peinte ensuite à l’atelier en une unique session. Katz qualifie de « peintures environnementales » ses paysages grand format réalisés dans le Maine. Dans une matière diluée qui semble se poursuivre au-delà du cadre, il fixe dans Black Brook 18 et Figure in the Woods les jeux du soleil à travers les feuillages. Durant plus de vingt ans, Katz a peint chaque été la même rivière, Black Brook, près de sa maison-atelier de Lincolnville. Dans les œuvres de cette série, qui vont du petit format au monumental, il capte les reflets du paysage à la surface de l’eau sans que l’on puisse clairement distinguer les objets représentés.