Andreas Gursky - Photographs 1995-2007

© Monika Sprüth Galerie, Köln / Adagp, Paris, 2009
- Lieu
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Espace Louis Vuitton Beijing
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China World Mall South Zone W. Bldg. 1 Jianguomenwai Ave.
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Beijing
- Tél.
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T. +86 216 1332 856
- Horaires
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Ouvert tous les jours de 11h à 19h
Pour sa cinquième exposition dans le cadre du programme « Hors-les-murs » de la Fondation, l’Espace Louis Vuitton Beijing présente l’exposition Photographs 1995-2007 consacrée à Andreas Gursky. Cet événement présente des œuvres emblématiques de l’artiste allemand appartenant à la Collection.
Explorez l’œuvre d’Andreas Gursky par la juxtaposition de deux créations qui appartiennent à la Collection : une œuvre précoce (Engadin I, 1995) et un ensemble monumental (F1 Boxenstopp I-IV, 2007). Représentatif du corpus de Gursky, ces œuvres enjambent une décennie de la vision de l’artiste sur notre monde contemporain.
Sa série de photographies décrivant des lieux aussi divers que des supermarchés, des gratte-ciels, des événements festifs et sportifs, représente un catalogue incisif de la production d’une société post-moderne, avec le chaos des foules qui y vivent, révélant par la même occasion le caractère violent de la contrainte sociale sur les environnements humains. Invitant à un voyage continuel vers les lieux emblématiques du commerce, des échanges, de l’accumulation ou de la dispersion, les œuvres de Gursky – souvent éditées en très grand format – sont conçues dans un souci inflexible d’efficacité, que ce soit dans la volonté d’éliminer le superflu ou au travers de la présentation sans concession d’une multitude d’objets ou d’individus.
Gursky considère qu’une photographie doit être produite tel un objet qui obéit à sa propre logique esthétique. L’un des tout premiers artistes à utiliser l’informatique dans les années 1990, il manipule numériquement ses photographies après coup, estompant la possibilité de définir un véritable « moment décisif », effaçant des segments entiers de l’image source, réduisant ou révélant, dupliquant ou ajoutant d’autre fragments – sans jamais montrer la moindre trace de manipulation – pour parvenir à une plus grande symétrie ou un plus net contraste ; tout cela avec un tel brio que la crédibilité de la photographie ne peut être remise en question puisqu’elle est portée par une réalité dont les apparences sont le produit de la manipulation.
L'artiste
Andreas Gursky
Né en 1955 dans une famille de photographes, Andreas Gursky a étudié la photographie à la Kunstakademie de Düsseldorf. Le regard détaché et objectif sur la société post-industrielle de ses maîtres Bernd et Hilla Becher a profondément influencé son travail centré depuis les années 1980 sur la confrontation entre une société contemporaine avide de spectacle et les nombreux défis nouveaux qui en découlent.
À partir des années 1990, ses séries dressent un inventaire des lieux emblématiques de la vie sociale mondialisée : supermarchés, gratte-ciels, usines, parkings, rassemblements festifs et sportifs. Construites sur des lignes de force, parfois définies au sein même du chaos d’une foule ou d’une décharge, ses œuvres témoignent d’une approche paradoxale où l’emprise évidente de l’homme sur son environnement traduit également la violence de la contrainte sociale subie par les individus. L’un des premiers photographes à recourir à l’informatique au début des années 1990, Gursky manipule a posteriori ses clichés, n’hésitant pas à effacer, dupliquer, atténuer ou rehausser des segments entiers de l’image d’origine. Avec leur composition rigoureuse et leur grand format, ses œuvres se présentent comme des tableaux-photographiques figeant le temps, où la multiplication et la netteté des détails touchent paradoxalement à l’abstraction. Loin d’être conçue comme un simple reflet de la réalité, l’image est construite par Gursky comme un objet obéissant à sa propre logique esthétique.
