Franz Schubert – Salvatore Sciarrino

© Fondation Louis Vuitton / Gaël Cornier
- Date
- 19 novembre 2018 – 20h30
- Lieu
- Auditorium
- Durée
- 2h
L’art de Salvatore Sciarrino, évoque les fascinantes cultures accumulées sur la terre de Sicile. On y devine l’élégance et les harmonieuses proportions de la sculpture grecque, la violence et les mœurs de gentilshommes de la Renaissance, les extravagances et autres anamorphoses de l’âge baroque ou maniériste. On y écoute surtout la conscience toute contemporaine d’une écologie du son et de l’écoute. Aussi sa musique, tendue, dramatique, emprunte-t-elle à l’image d’une éruption volcanique, mais observée de loin, comme assourdie. Avec elle, les équilibres graves et somptueux du Quintette à cordes op. 163, monument de l’ultime année de Franz Schubert, partagent un même sens de l’intime, du lyrisme et de la variante : les thèmes sont bien repris, mais avec d’infimes déplacements, modulant sans cesse les éléments en termes d’ombre et de lumière, comme si un regard toujours se portait en arrière.
Les artistes
Salvatore Sciarrino
Salvatore Sciarrino (Palerme, 1947) se targue d’être né libre et non dans une école de musique. Il a débuté comme compositeur autodidacte alors qu’il n’avait que 12 ans et donné son premier concert en public en 1962.
Sciarrino considère pourtant que toutes les œuvres composées avant 1966 sont des œuvres d’« apprentissage » puisque c’est l’époque où son style personnel a émergé. Sa musique se distingue par une particularité majeure : elle conduit à écouter de façon différente ; c’est un accomplissement émotionnel global de la réalité tout autant que de soi-même. Après quarante ans, le catalogue impressionnant des compositions de Sciarrino surprend toujours par sa créativité débordante. Après ses études classiques et quelques années d’études supérieures à l’université de sa ville natale, le compositeur sicilien s’est installé à Rome en 1969 puis à Milan en 1977. Depuis 1983, il vit à Città di Castello, en Ombrie.
Il a composé pour un très grand nombre d’institutions : Scala, RAI, Teatro del Maggio Musicale Fiorentino, Biennale de Venise, Fenice de Venise, Teatro Carlo-Felice de Gênes, Fondation Arena de Vérone, Opéra de Stuttgart, La Monnaie de Bruxelles, Opéra de Francfort, Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre symphonique de Londres, Suntory Hall à Tokyo. Il a aussi écrit pour les festivals suivants : Schwetzinger Festspiele, Donaueschinger Musiktage, Witten, Salzbourg, New York, Wien Modern, Wiener Festwochen, Berliner Festspiele Musik, Holland Festival, Alborough, Festival d’Automne (Paris), Ultima (Oslo).
Il est édité chez Ricordi de 1969 à 2004. Depuis 2005, Rai Trade possède les droits exclusifs de ses œuvres. Sa discographie souvent primée et notée est très étendue et compte plus de 100 CD publiés par les plus grands labels musicaux.
Auteur de la plupart des livrets de ses opéras, Sciarrino est aussi l’auteur d’un grand nombre d’articles, d’essais et de réflexions sur des sujets variés dont certains ont été sélectionnés et rassemblés dans son ouvrage Carte da suono, CIDIM – Novecento, 2001. Tout aussi important est son livre pluridisciplinaire sur la forme musicale intitulé Le figure della musica, da Beethoven a oggi, Ricordi 1998.
Sciarrino a enseigné aux académies musicales de Milan (1974–83), Pérouse (1983–87) et Florence (1987–96). Il a aussi été professeur dans divers cursus de spécialisation et master classes dont celles de Città di Castello de 1979 à 2000 et conférencier à l’Université de Boston. Il enseigne actuellement aux master classes de l’académie Chigiana à Sienne.
De 1978 à 1980, il a été directeur artistique du Teatro Comunale de Bologne.
Membre de l’Académie nationale Saint-Cécile (Rome), membre de l’Académie des Beaux-Arts de Bavière et de l’Académie des Arts (Berlin), Salvatore Sciarrino a remporté de nombreux prix dont les plus récents sont le prix Prince Pierre de Monaco (2003), le prestigieux Feltrinelli International Award (Premio Internazionale Feltrinelli) (2003), le prix de la musique de Salzburg (2006), le prix international de composition du Land de Salzbourg, le prix de la Fondation BBVA Frontières de la connaissance (2011), le prix A Life in Music de La Fenice – Associazione Rubinstein à Venise (2014), le Lion d’Or Lifetime Achievement de la Biennale de Venise (2016).

Quatuor Hagen
Après chaque concert du « quatuor à cordes de Salzbourg de renommée mondiale », les auditeurs conquis restent « fascinés pendant des minutes entières, plongés dans leurs pensées, quasiment immobiles, bien conscients qu’ils viennent de vivre un moment véritablement exceptionnel. En ces occasions, les mélomanes partagent « le souhait que la musique ne s’arrête jamais » a écrit un critique musical.
La saison 2018/2019 va offrir aux amateurs de musique de chambre l’occasion de vivre intensément la musique, de participer à « des moments inoubliables de pure magie musicale » (Drehpunkt Kultur). Le Quatuor Hagen y privilégiera Schubert tout en s'attachant au répertoire tonal fourmillant de détails de Chostakovitch, Beethoven, Dvořák et Schumann.
Le Quatuor Hagen retrouvera le Concertgebouw d’Amsterdam, le Wigmore Hall à Londres mais aussi Bruxelles, Hambourg, Cologne et Berlin, pour ne citer que ces quelques étapes. L’ensemble sera invité au Festival de Salzbourg et aux Schubertiades d’Hohenems. La tournée asiatique le conduira au Japon, à Tokyo et Fukushima, en Chine, à Macao et à Taïwan. Il jouera aussi aux États-Unis au Carnegie Hall de New York, à Baltimore, Cincinnati, Indianapolis et Philadelphie.
L’enregistrement des quintettes à cordes de Mozart K. 387 et K. 458 a reçu en France le Diapason d'or et le Choc du magazine Classica. En Allemagne il a été élu meilleur enregistrement d’œuvres de musique de chambre des 17e et 18e siècles et s’est vu décerner le fameux prix ECHO Klassik 2016.
En 2011, le Quatuor Hagen a fêté son 30e anniversaire en signant chez Myrios Classics deux enregistrements d’œuvres de Mozart, Webern, Beethoven, Grieg et le quintette avec clarinette de Brahms (avec Jörg Widmann). Toujours en 2011, il a remporté le prix ECHO Klassik de l’Ensemble de l’année ; en 2012, la formation a été nommée membre honoraire du Konzerthaus de Vienne.
La Quatuor Hagen a débuté son immense carrière de près de quarante ans en 1981. Au cours des premières années, il a remporté une impressionnante série de prix dans des concours de musique de chambre prestigieux et signé un contrat d’enregistrement exclusif avec Deutsche Grammophon qui s’est traduit par la sortie de quelque quarante-cinq CD dans les vingt années qui ont suivi. Ce parcours exceptionnel a permis à la formation de tracer son sillon dans l’immensité du répertoire pour quatuors à cordes dans lequel leur marque distinctive ne cesse de briller. Leurs collaborations avec de nombreux artistes tels le compositeur György Kurtág et le regretté Nikolaus Harnoncourt sont tout aussi importantes que leurs apparitions sur scène aux côtés d’interprètes comme Maurizio Pollini, Mitsuko Uchida, Sabine Meyer, Krystian Zimerman, Heinrich Schiff et Jörg Widmann.
Le répertoire concertant et discographique du Quatuor Hagen se distingue par sa programmation captivante et intelligemment ordonnée embrassant toute l’histoire du quatuor à cordes depuis les prémices pré-haydiennes jusqu’à György Kurtág. Le Quatuor Hagen travaille aussi en étroite collaboration avec des compositeurs de sa génération et interprète, outre des œuvres existantes, des œuvres de commande et des premières mondiales de nouveaux opus.
Pour de nombreux jeunes quatuors, le Quatuor Hagen est un modèle de qualité du son, de variété de style, de jeu d’ensemble et de profond respect pour les œuvres et leurs compositeurs. Les quatre interprètes sont professeurs et chargés de cours au Mozarteum de Salzbourg et à l’École supérieure de musique de Bâle. Ils donnent des master classes internationales qui leur permettent de transmettre leur immense expérience à leurs jeunes collègues.
Les membres du Quatuor Hagen jouent sur des instruments de grands maîtres luthiers italiens.
« Une musique qui résonne comme si elle venait d’une autre planète... » « Le sommet de la musicalité ! »
(Drehpunkt Kultur et Die Presse.com)

Carolin Widmann
Violon
Musicienne d’une prodigieuse polyvalence, Carolin Widmann interprète le grand répertoire concertant classique, joue des œuvres de commande composées spécialement pour elle, donne des récitals en soliste et des concerts où elle est à la fois soliste et chef d’orchestre et aborde un large éventail d’œuvres de musique de chambre.
En 2017, Carolin Widmann a reçu du Land de Bavière le Bayerischer Staatspreis pour la musique, récompensant le caractère exceptionnel de ses interprétations. Elle a également reçu l’International Classical Music Award (catégorie Concerto) pour son interprétation et sa direction, louées par la critique, des concertos pour violon de Mendelssohn et de Schumann avec l’Orchestre de chambre d’Europe. Le CD est sorti en août 2016 chez ECM.
Nommée « Musician of the Year » aux International Classical Music Awards 2013, Carolin Widmann a collaboré avec certains des plus grands orchestres du monde dont l’Orchestre Philharmonia, l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Deutsche Symphonie-Orchester de Berlin, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre philharmonique tchèque, l’Orchestre philharmonique de la Radio de Vienne, l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise et l’Orchestre symphonique de Sydney, sous la direction de chefs talentueux comme Sir Simon Rattle, Riccardo Chailly, Sir Roger Norrington, Edward Gardner, Sakari Oramo, Vladimir Jurowski, Marek Janowski, Christoph von Dohnányi et Daniel Harding. Elle a aussi participé à des festivals de réputation mondiale comme le Berliner Festspiele, les festivals de Salzbourg et de Lucerne, le Festival d'Automne, le Ravinia Festival et le Festival de Mecklenburg-Poméranie. Lors de la saison 2014-15, Carolin Widmann était artiste en résidence à l’Alte Oper de Francfort. Elle a donné de nombreux récitals et concerts de musique de chambre et mené un projet de jeu sur cordes en boyau avec l’Akademie für Alte Musik Berlin. La même saison, Caroline Widmann a joué en première mondiale au Southbank Centre de Londres le concerto pour violon composé pour elle par Julian Anderson, accompagnée par le London Philharmonic sous la baguette de Vladimir Jurowski.
Après la parution de l’enregistrement si apprécié par la critique des concertos de Mendelssohn et de Schumann, la saison 2016/2017 a été marquée par ses débuts avec le Royal Philharmonic Orchestra et l’Irish Chamber Orchestra, l’Orquestra Sinfonia do Estado de São Paulo, le Hallé Orchestra, l’Orchestre symphonique de Stavanger, et l’Orchestre philharmonique de Nuremberg. Carolin Widmann a joué en première mondiale le concerto pour violon de Michael Zev Gordon avec l’orchestre symphonique de la BBC sous la direction de Sakari Oramo.
La saison 2018-2019 connaîtra des sommets avec les invitations de l’Orchestre philharmonique de Berlin, l’Orchestre philharmonique de la Radio des Pays-Bas, l’Orchestre philharmonique de la BBC, l’Orchestre symphonique de la Radio de Berlin, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre Gulbenkian, l’Orchestre symphonique écossais de la BBC, l’Orchestre de la Radio/Télévision suisse italienne et l’Orchestre radiophonique de Mitteldeutscher Rundfunk de Leipzig. Elle interprètera en première mondiale le second concerto pour violon de Jörg Widmann au Suntory Hall à Tokyo et, en Europe, avec l’Orchestre de Paris et l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise dirigé par Daniel Harding et l’Orchestre symphonique de la Radio de Francfort à l’Alte Oper sous la direction d’Andrés Orozco-Estrada.
Chambriste prolifique, Carolin Widmann apparaît régulièrement dans les plus grandes salles européennes telles le Wigmore Hall, le Bozar à Bruxelles, le Festspielhaus à Baden-Baden et l’Alte Oper à Francfort. Ses grandes tournées la conduiront en Amérique du Nord et du Sud, en Italie avant de revenir au Wiener Konzerthaus pour un récital Beethoven dans le cadre des célébrations du compositeur.
La critique a fait l’éloge de ses enregistrements des sonates de Schubert et Schumann qui ont reçu un Diapason d'Or et le prix des critiques de disque allemands. En 2006, le premier CD de Carolin Widmann, « Reflections I, » a été nommé « Choix des critiques de l’année » par l’association du prix des critiques allemands. Son enregistrement du concerto pour violon et orchestre de Morton Feldman avec l’Orchestre symphonique de la Radio de Francfort sous la direction d’Emilio Pomarico est sorti en 2013.
Carolin Widmann est née à Munich et a étudié avec Igor Ozim à Cologne, Michèle Auclair à Boston et David Takeno à la Guildhall School of Music and Drama à Londres.
Depuis 2006, elle enseigne le violon à l'École supérieure de musique et de théâtre Felix Mendelssohn Bartholdy de Leipzig. Carolin Widmann joue sur un violon G.B. Guadagnini de 1782.

Matteo Cesari
Flûte
Artiste-interprète et chercheur féru de musique contemporaine, Matteo Cesari (Bologne, 1985) se produit en soliste dans le monde entier, de l’Europe à la Chine, de l’Australie aux États-Unis.
Son parcours musical déjà riche le conduit d’Italie jusqu’au Conservatoire de Paris et à l’Université Paris-IV (Sorbonne), où il obtient en avril 2015 son doctorat d’interprète – recherche et pratique, avec les félicitations du jury pour sa thèse portant sur l’interprétation du temps dans L’orologio di Bergson de Salvatore Sciarrino et Carceri d’Invenzione IIb de Brian Ferneyhough. Lauréat de plusieurs concours internationaux, il remporte le prestigieux Kranichsteiner Musikpreis à Darmstadt.
Il a collaboré avec plusieurs solistes de sa génération comme les chanteurs Stéphane Degout et Barbara Hannigan, Anneleen Lenaerts (harpe soliste de l’Orchestre philharmonique de Vienne), Émilie Gastaud (harpe soliste à l’Orchestre National de France), le Quatuor Prometeo et l’orchestre de l’Accademia Santa Cecilia (Rome). En tant que soliste il s’est produit avec l’Ensemble Intercontemporain de Pierre Boulez et avec le BBC Scottish Orchestra dirigé par Matthias Pintscher. Il a travaillé avec quelques-uns des compositeurs et artistes les plus reconnus de son époque comme Salvatore Sciarrino, Brian Ferneyhough, Pierre Boulez, Péter Eötvös, Matthias Pintscher, Tito Ceccherini, Ivan Fedele, Hugues Dufourt, Stefano Gervasoni, Bruno Mantovani, Michael Finnissy et Pierluigi Billone.
Il a tenu des master classes et des séminaires organisés par le Conservatoire de Shanghai (Chine), le Tokyo University of the Arts (Tokyo), l’UCSD (San Diego) et l’University of London. Il enseigne régulièrement en tant qu’assistant de la classe de composition de Salvatore Sciarrino à l’Accademia Chigiana de Sienne.

Gautier Capuçon
Gautier Capuçon est un véritable ambassadeur du violoncelle d’aujourd’hui. Il se produit chaque saison avec les chefs et instrumentistes les plus renommés du monde. Il est également depuis 2014 le fondateur et directeur artistique de la Classe d'Excellence de Violoncelle de la Fondation Louis Vuitton à Paris. Gautier Capuçon est partout reconnu pour sa musicalité si expressive, sa virtuosité et la sonorité profonde de son violoncelle Matteo Goffriller "L'Ambassadeur" de 1701.
Récemment, Gautier Capuçon s'est notamment produit avec l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles, le Czech Philharmonic, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis, l’Orchestre Symphonique de Singapour, le Bavarian Radio Orchestra, l’Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Il collabore ainsi avec Alain Altinoglu, Vladimir Ashkenazy, Semyon Bychkov, Stéphane Denève, Valery Gergiev, Philippe Jordan, Andris Nelsons, Gianandrea Noseda. Cette saison, Gautier Capuçon est artiste en résidence à Lugano, avec l’Orchestre de la Suisse Italienne.
Au cours de sa carrière, Gautier Capuçon a développé des amitiés musicales nombreuses et solides. Il est invité chaque saison par les plus grands orchestres, parmi lesquels les orchestres philharmoniques de Berlin, Vienne, Los Angeles et New York, ainsi que les orchestres symphoniques de Chicago, San Francisco et Londres. Il travaille avec des chefs d'orchestre comme Lionel Bringuier, Myung-Whun Chung, Gustavo Dudamel, Charles Dutoit, Christoph Eschenbach, Paavo Järvi, Andris Nelsons, Yannick Nézet-Séguin, Andrés Orozco-Estrada et Tugan Sokhiev. Il collabore également avec de nombreux compositeurs contemporains, tels que Lera Auerbach, Karol Beffa, Esteban Benzecry, Nicola Campogrande, Qigang Chen, Bryce Dessner, Richard Dubugnon, Jérôme Ducros, Henri Dutilleux, Thierry Escaich, Philippe Manoury, Bruno Mantovani, Krzysztof Penderecki, Wolfgang Rihm, et Jörg Widmann. Ses projets en cours incluent la création mondiale du concerto pour violoncelle de Tabachnik, ainsi que des collaborations avec Danny Elfman et Thierry Escaich.
En tant que chambriste, il est invité chaque année à se produire dans les plus belles salles et grands festivals, avec des partenaires tels que Nicholas Angelich, Martha Argerich, Daniel Barenboim, Lisa Batiashvili, Frank Braley, Renaud Capuçon, Jérôme Ducros, Katia et Marielle Labèque, Menahem Pressler, Jean-Yves Thibaudet, Yuja Wang ou encore les Quatuors Artemis et Ébène.
Discographie : Artiste exclusif chez Erato (Warner Classics), Gautier Capuçon a reçu de nombreux prix pour ses non moins nombreux enregistrements. Précédemment dans sa discographie, sont parus, Chostakovitch avec l'Orchestre Mariinsky/Valery Gergiev, Saint-Saëns (Concerto N°1 et la Muse et le Poète) avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France/Lionel Bringuier, le Quintette de Schubert avec le Quatuor Ébène, l'Intégrale des Sonates de Beethoven avec Frank Braley. Ses dernières parutions incluent l’album Intuition (février 2018) enregistré avec l’Orchestre de Chambre de Paris/Douglas Boyd et le pianiste Jérôme Ducros, un album live Schumann, avec Martha Argerich, Renaud Capuçon, le Chamber Orchestra of Europe et Bernard Haitink (janvier 2019), ainsi que les sonates de Chopin et Franck avec la pianiste Yuja Wang (décembre 2019). Depuis l’automne 2019, il présente « Les Carnets de Gautier Capuçon » sur Radio Classique, les samedi et dimanche de 10h à 11h. Gautier Capuçon apparaît également à l'écran et en ligne dans des programmes tels que The Artist Academy, Prodiges et Now Hear This. En 2013, Deutsche Grammophon a également édité un DVD live de Gautier Capuçon avec le Berliner Philharmoniker et Gustavo Dudamel, dans une performance du premier Concerto pour violoncelle de Haydn.
À l’occasion de ses 40 ans en octobre 2021, paraît l’album Souvenirs, composé de trois disques incluant des oeuvres emblématiques de musique de chambre et du répertoire pour violoncelle seul.
En novembre 2020, est paru un récital Emotions, composé de transcriptions d'œuvres de Debussy, Satie, Elgar, Schubert et d’Edith Piaf par le pianiste Jérôme Ducros, avec l'Orchestre de Chambre de Paris et Adrien Perruchon.
Dernière parution novembre 2022, un disque Sensations, incluant des transcriptions d’oeuvres classiques, de chansons françaises et d’airs d’opéras, accompagné par Jérôme Ducros, Lucienne Renaudin Vary, Fatma Saïd, l’Ensemble Capucelli, L’Orchestre National de Bretagne et Johanna Malangré. En janvier 2021, Gautier Capuçon est promu au grade de Chevalier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur.
Né en 1981 à Chambéry, Gautier Capuçon commence le violoncelle à l’âge de cinq ans avec Augustin Lefèbvre et étudie à Paris avec Annie Cochet-Zakine, Philippe Muller, puis à Vienne avec Heinrich Schiff. Il reçoit plusieurs premiers prix de concours internationaux, dont le Premier Grand Prix du Concours International André Navarra à Toulouse.

Otto Katzameier
Baryton
Le baryton-basse munichois Otto Katzameier, invité régulier du Festival de Salzbourg, du Lincoln Center Festival de New York, des Wiener Festwochen, de la Biennale de Munich, des Festivals de Tokyo, Oslo, Londres, Aix-en-Provence, de l’Opéra national de Paris, du Théâtre de La Scala de Milan, du Théâtre de la Fenice à Venise, de l’Opéra national de Lyon, du Théâtre communal de Bologne, du Théâtre de l’Opéra de Rome, du Teatro Real de Madrid, etc., s’est forgé une réputation internationale principalement dans un répertoire contemporain. De nombreuses œuvres ont été et sont composées spécialement pour lui.
Salvatore Sciarrino a déjà écrit trois opéras et un cycle de concerts pour lui. En 2017, l’artiste complet a fait ses débuts remarqués en tant que metteur en scène à l’Opéra national de Berlin avec la « Gespenstersonate » (la Sonate des spectres) d‘Aribert Reimanns. Ses prochains projets comprennent la première représentation de l’opéra « Violetter Schnee » de Beat Furrer sous la direction de Matthias Pintscher et de Claus Guth et la première représentation dans sa nouvelle version de l’opéra « Babylon » de Jörg Widmanns sous la direction de Daniel Barenboim et d’Andreas Kriegenburg – tous deux joués à l’Opéra national de Berlin. Ainsi que la première représentation de « Thérèse » de Philipp Maintz au Festival de Pâques de Salzbourg et à l’Opéra national de Hambourg, pour lequel il a rédigé le livret et dans lequel il interprètera également le rôle de « Laurent », et une tournée de concerts avec « Lieder eines fahrenden Gesellen » (en français Chants d'un compagnon errant) de Gustav Mahler sous la direction de Maxime Pascal.

Christian Dierstein
Percussions
Christian Dierstein est l’une des figures les plus intéressantes de la musique contemporaine. Il a eu comme professeur Bernhard Wulff à l’École supérieure de musique de Fribourg et Gaston Sylvestre à Paris. Il a remporté de nombreux concours et bénéficié de bourses d’étude accordées par la fondation Studienstiftung des deutschen Volkes et l’Akademie Schloß Solitude de Stuttgart.
Il est le percussionniste de l’Ensemble Recherche depuis 1988.
Avec Marcus Weiss et Nic Hodges il forme le Trio Accanto. Outre ses interprétations de la musique nouvelle, il se concentre sur la musique non européenne et les improvisations.
Il a donné des concerts en soliste dans toute l’Europe. Pour la saison 2010/2011 il a été l’une des « Étoiles montantes » de l’European Concert Hall Organisation (ECHO). Il est apparu sur les scènes du Concertgebouw d’Amsterdam, à Athènes, au Berliner Festspiele, au Festival de Bruxelles, au Donaueschinger Musiktage, au Huddersfield Festival, au festival de Lucerne ; il a participé aux concerts du lundi soir à Los Angeles, joué à la salle Rachmaninov à Moscou, au Festival d'Automne et à l’Ircam à Paris, à Rome, au Festival de Salzbourg, au Festival du Schleswig Holstein, au Suntory Hall à Tokyo, au festival Wien Modern, au festival de musique de chambre contemporaine de Witten, au festival de Zürich pour la musique nouvelle et à de nombreuses autres manifestations.
Il a enregistré pour plusieurs labels dont Kairos, Col Legno, Stradivarius, Winter & Winter, Neon et ses enregistrements ont reçu de nombreux prix.
Christian Dierstein s’associe régulièrement avec nombre de grands compositeurs contemporains comme Hans Abrahamsen, Beat Furrer, Hugues Dufourt, Helmut Lachenmann, Rebecca Saunders, Salvatore Sciarrino.
Depuis 2001 il enseigne la percussion et la nouvelle musique de chambre à l’École supérieure de musique de Bâle en Suisse.
Il donne des master classes à Buenos Aires, Berlin, Chicago, Los Angeles, Genève, Madrid, Moscou, New York, Oslo, Beijing, Valence, Tiflis et bien d’autres. Depuis 2008, il est l’un des professeurs de percussion des cours d'été de musique moderne de Darmstadt, et depuis 2011, chargé de cours de percussion à l’académie Impuls de Graz en Autriche. En 2014, il est professeur invité à Madrid et, depuis 2017, professeur à l’académie de Lucerne en Suisse.

Création mondiale de Salvatore Sciarrino
Quatuor Hagen - Otto Katzameier, baryton
Gautier Capuçon, violoncelle
Carolin Widmann, violon
Matteo Cesari, flûte
Christian Dierstein, percussions
Le programme
- Salvatore Sciarrino
- 6 Capricci pour violon seul
- Salvatore Sciarrino
- Immagine Fenicia pour flûte seule
- Salvatore Sciarrino
- Venere che le Grazie la fioriscono pour flûte seule
- Salvatore Sciarrino
- Stupori, Création mondiale pour flûte, baryton, violon et percussions Commande de la Fondation Louis Vuitton
- Franz Schubert
- Quintette à cordes op.163