Les Nocturnes danse "Mark Rothko"

- Dates
- Vendredi 15 Mars 2024
Samedi 16 Mars 2024 - Horaires
- 19h - 23h
Réunissant danseurs et chorégraphes devant les œuvres de Mark Rothko, ces deux nocturnes entendent faire résonner une autre vibration, celle du mouvement, en écho à la méditation du peintre. Loin de l’illustration, ces solos accompagnent le temps d’une soirée les visiteurs dans une contemplation singulière.
Marie-Agnès Gillot reprend un extrait de la pièce « Black over red » chorégraphiée par Carolyn Carlson trouvant son inspiration dans l’art de Rothko tandis que la danseuse et chorégraphe Marion Motin, avec une création inédite, ose un retour à la matière, à la lumière. Germain Louvet quant à lui, se confronte pour la première fois à la danse de l’américaine Lucinda Childs avec une variation de « Dance », chef d’œuvre absolu sur la partition de Philip Glass. Enfin, en contre-point, Carolyn Carlson dévoile un film dansé, capté dans les espaces de la Fondation pour l’occasion. À chacun des visiteurs de vivre à son rythme ces instants particuliers sous le signe de Mark Rothko et de la danse.
Le programme
Comme une vibration dansée, deux Nocturnes sont proposées les vendredi 15 et samedi 16 mars 2024 dans le cadre de l'exposition « Mark Rothko » entre 19 heures et 23 heures.
Réunissant trois solistes, danseurs et chorégraphes d'exception, les visiteurs de la Fondation sont invités à découvrir ces dialogues avec l’univers du peintre américain, le temps de deux soirées inédites.
Carolyn Carlson, improvisation sur « Dialogue avec Rothko »
Film inédit inspiré de son solo sur Dialogue avec Rothko, réalisé par Tommy Pascal - Musique de Jean-Paul Dessy, , Aleksi Aubry-Carlson et René Aubry, voix de Juha Marsalo
Une production de la Fondation Louis Vuitton, réalisée le 27 février 2024
-Diffusion de la vidéo à l’Auditorium et Niveau 2-
La première rencontre de Carolyn Carlson avec l’œuvre de Mark Rothko a été un choc, une plongée dans la plénitude de l’instant présent. Une peinture qui vous enveloppe, qui aspire vers l’infini de la méditation. Ses carrés de couleurs sont l’expression la plus intense d’une simplicité qui relie directement à l’essentiel, aucune interprétation nécessaire.
C’est une toile intitulée Black, Red over Black on Red qui a le plus inspiré la chorégraphe et qu’elle s’est efforcée de faire parler, d’abord dans un recueil de poésie, Dialogue avec Rothko, paru en 2012, puis dans un solo éponyme en 2013. Elle en fait une lecture personnelle, tentant d’en décrypter les plus intimes secrets. C’est au sein du pigment rouge et noir imbriqué sur la toile qu’elle a pu lire dans l’âme de l’artiste, le retrouver pour s’unir en pensée à lui comme en rêve, dans un élan visionnaire passionné. Elle s’est fondue dans son tableau : il en ressort un élan de pure poésie.
A l’occasion des Nocturnes, elle en offre une variation improvisée au milieu des tableaux qui l’ont tant marqué.
« Mark Rothko est un artiste aux perceptions harmoniques profondes. On se tient devant ses tableaux dans une communication universelle, saisi d’impressions inexplicables. L'art va au-delà du langage et touche l'espace de notre âme avec intensité et ferveur. C'est le génie de Mark Rothko. Sa vie marquée par la beauté, le doute et le tourment, est quelque chose auquel chaque artiste s'identifie. Je m'en inspire pour créer un solo. La danse comme la peinture portent le même sceau : elles permettent à qui les observe de réfléchir à son monde intérieur. A quoi ramène un chef-d’œuvre sinon à son créateur. » Carolyn Carlson

Carolyn Carlson - Dialogue avec Rothko
© Laurent Paillier
MARIE-AGNÈS GILLOT, SOLO EXTRAIT DE « BLACK OVER RED [A SHORT DIALOGUE WITH ROTHKO] » DE CAROLYN CARLSON
Solo, extrait de « Black over red » de Carolyn Carlson - Musique de Jean-Paul Dessy
-Performance publique en Galerie 9-
Complicité ? Fidélité ? il y a un peu des deux dans l’échange entre Marie-Agnès Gillot et Carolyn Carlson. Au commencement, il y aura Signes, création de la chorégraphe franco-américaine que la danseuse étoile magnifie sur le plateau de l’Opéra Bastille à Paris. Puis Black over red où Carolyn Carlson semble dialoguer avec Rothko. Dans une version épurée, dont la Fondation présente un extrait, la pièce trouve en Marie-Agnès Gillot une interprète d’exception. Les mains sont prises dans une calligraphie à la poésie visuelle intacte tandis que la partition pour violoncelle de Jean-Paul Dessy apporte une autre intensité. Jouant avec l’espace, celui des toiles de Mark Rothko, cette chorégraphie vibre d’une intensité rare. Pas de grand écart ici ou de pointes, Marie-Agnès Gillot est passée à autre chose. La danseuse est simplement au plus près du mouvement. Et de la vie.

©Johan Morin
Germain Louvet, Solo extrait de « Dance » de Lucinda Childs
Solo, extraits de « Dance » de Lucinda Childs - Musique de Philip Glass, Dance No.2
-Performance publique en Galerie 4-
Certaines rencontres sont une évidence. Il suffit de les provoquer. Germain Louvet rêvait ainsi de danser Lucinda Childs. Le danseur étoile du ballet de l’Opéra de Paris allie exigence du classique et ouverture au contemporain. La chorégraphe américaine a marqué notre époque par sa gestuelle élégante d’une folle inventivité. Proche de la scène artistique new yorkaise, de Philip Glass à Sol LeWitt, Lucinda Childs n’a cessé d’innover. En abordant ce solo extrait de Dance, pièce séminale de l’artiste, Germain Louvet entre dans une autre dimension chorégraphique. « Je pense que danser est une expérience émotionnelle » déclara un jour Lucinda Childs. La preuve par cet échange avec le soliste de l’Opéra de Paris. De Pina Bausch à Wayne McGregor, Germain Louvet s’affirme comme l’un des interprètes les plus complets de sa génération. Cette Nocturne Rothko sous le signe du mouvement est plus qu’un prétexte, une promesse.

© Cameron Wittig

© Matthew Brookes : OnP
Marion Motin, Solo – création, première mondiale
Solo, création sur extraits d’œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart
-Performance publique en Galerie 4-
Les horizons de Marion Motin sont multiples, qu’elle travaille pour sa compagnie ou une production XXL, sur un film ou un concert. La chorégraphe est encore, et peut-être plus que jamais, une danseuse passionnée. À l’invitation de la Fondation, Marion Motin se confronte à l’immensité de la peinture de Mark Rothko. Cette dernière la met face à elle-même dit-elle. « Son œuvre est comme un reflet de mon âme ». Marion Motin se voit « plonger dans sa peinture comme on plonge dans la mer ». Jolie façon de déborder du cadre – au figuré. Pour cette artiste curieuse des autres, ce solo est un « un retour à la matière, à la lumière ». Création pour les espaces de l’exposition, cette chorégraphie révélera ses mystères au cours des représentations au plus près du public. « Faire le vide pour se nourrir à nouveau » aux yeux de Marion Motin. Et vivre l’expérience Rothko comme un mouvement perpétuel.

© Léon Prost
19h-22h30
Micro-visites
GALERIES NIVEAUX -1 ET 1
Toutes les 30 min aux points indiqués « micro-visites »
Les médiateurs culturels vous proposent des échanges dans l’exposition « Mark Rothko » et vous accompagnent dans la compréhension et l'observation des œuvres de l’artiste pour mieux les ressentir, passant de la période mythologique puis surréaliste aux œuvres dites « classiques ».
18H30-22H30
BOIRE & MANGER
HALL D'ACCUEIL
La Cantine du Marché propose dans le Hall d’accueil une carte de boissons responsables : bière bio et locale, cocktails français pétillants et limonades et jus artisanaux. Pour se restaurer, deux invités : le vendredi Les Petites Pépites réputé pour ses petits pains faits maison garnis des meilleurs produits de nos terroirs et le samedi The French Bastards qui revisite les classiques en y incorporant une bonne dose de créativité, de gourmandises avec une éthique environnementale et sociale.
Téléchargez le programme des Nocturnes