Nocturnes danse "David Hockney 25"

Solo Satie Stud de Michael Clark

Formé à la Royal Ballet School, Simon Williams rejoint l'English National Ballet Company en 1997, où il interprète les plus grands rôles des ballets classiques. Dès 1999 et ponctuellement jusqu’en 2011, il se distingue au sein de la New Adventures Company (anciennement Adventures in Motion Pictures) dans les productions de Mathew Bourne : Le Lac des cygnes, The Car Man et Casse-Noisette. 

Apparu dans les années 1980 comme un prodige à la Royal Ballet School de Londres, Michael Clark est resté à la pointe de l'innovation dans le domaine de la danse. Dès ses débuts, ses spectacles ont été marqués par un mélange de rigueur technique et d'expérimentation, de chorégraphie intense et raffinée croisant des éléments de punk, de Dada, de pop et de rock. Ses productions ne cessent d'innover, de provoquer et d'électriser le public.

Satie Stud est une recréation pour les Nocturnes, née de la rencontre inédite de Simon Williams, étoile audacieuse de l’Opéra de Paris, avec Michael Clark, enfant terrible de la danse anglaise. Sur la partition pour piano d’Erik Satie, le chorégraphe déploie une succession de mouvements d’un classicisme assumé. Pourtant, peu à peu, Michael Clark déconstruit ce bel ordonnancement pour donner à voir une gestuelle plus aventureuse, mêlant équilibre fragile et grâce intemporelle. Simon Williams, superbe d’engagement, paraît alors dialoguer avec les œuvres alentours de David Hockney, période normande. Comme surpris le temps d’un rêve éveillé, le danseur étoile se fait solaire, entre contemplation et séduction. Unique.

Boléro, extrait du Grand Sot de Marion Motin

Marie Begasse - Alice Bessou - Manon Bouquet - Lorenzo Dassilva Dasse - Julien Ramade

Danseuse et chorégraphe, Marion Motin se forme aux danses hip hop et se produit avec Madonna, Sylvain Groud ou Angelin Prejlocaj. Elle a collaboré avec Christine and the Queens, Angèle, Dua Lipa, Jean-Paul Goude... en 2013, Stromae l’invite à créer les chorégraphies de ses clips et tournées. En 2015, elle co-crée la comédie musicale Résiste avec France Gall et en 2018 elle s’associe à Jean-Paul Gaultier pour le Fashion Freak Show. Après des collaborations avec le Ballet Rambert à Londres et l’Opéra de Munich, elle est invitée par l'Opéra National de Paris en 2023 et crée The Last Call. En 2024, elle présente Narcisse avec son collectif de danseurs Les Autres à La Villette. 

Le Boléro est un extrait d’une pièce intitulée Le Grand Sot, un thriller sous couvert d’une compétition de natation. Présentation de l’équipe, il est aussi en seconde lecture une caricature du « bon comportement », ce que l’on attend de moi, serrer des mains, acquiescer, se montrer, plaire… et, une ode à l’instinct, rester aligné, en cohérence avec ce que l’on est profondément, ce que l’on ressent. C’est un combat contre la facilité, une course de fond pour rester fidèle à soi-même.

Trio

Laura Defretin et Brandon Masele avec Sherwin Assadan

Le duo Brandon Masele et Laura Defretin à la tête de MazelFreten crée en 2016 fusionne danse électro et danse contemporaine. Ils ont été vu par des millions de téléspectateurs lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris pour laquelle ils ont imaginé le tableau Obscurité sur une barge posée à même la Seine. Avec sept créations à leur actif jouées en France et dans le monde, ils ont proposé en février 2025, une performance vitaminée au Théâtre de Chaillot avec le chanteur Hervé.

Dans la galerie 4 avec les portraits peints par David Hockney, ils proposent un duo poétique comme en suspension, porté par la musique jouée live de Sherwin Assadan à la guitare, où les interprètes-créateurs allient le délié des danses hip hop et l'harmonie du contemporain. Brandon "Miel" Masele et Laura "Nala" Defretin tissent un dialogue corporel d’une grande sensibilité, où chaque mouvement devient une poésie en soi. Cette création repousse les frontières entre danse et musique, technique et émotion, humain et électrique. À la fois poétique et intense, ce duo invite le spectateur à une immersion sensorielle unique, où le temps semble suspendu, guidé par la magie du mouvement et du son en direct.

Solo

Danseuse Iranienne, chorégraphe, Sahar Dehghan a aussi bien travaillé avec Bartabas que créé et réalisé un film de danse : Gravitational Dance pour lequel elle a gagné de nombreux prix. Très jeune, elle fût une des deux premières pionnières, dans le monde, à danser la danse soufie, sur scène, en tant que femme.
Sahar investit la dernière galerie de l’exposition. Comme elle a souvent interprété sa danse d’inspiration soufie avec de nombreux maîtres de la musique classique sur des scènes d'opéra, ici ce sera un dialogue entre la musique et les décors d’opéras et de ballets de David Hockney.

« Souviens-toi, rien ne peut arrêter le printemps. »
David Hockney

« Le printemps... Norouz, la célébration du printemps et de la renaissance est une fête ancestrale en Iran. Comment ne pas être sensible à cet adage de David Hockney, moi qui suis Iranienne. J'aimerais offrir le symbole de ma danse en spirale, de ce qui ne meurt jamais et ainsi rendre hommage à David Hockney, à tout ce qu'il a reçu du ciel de ses yeux et qu'il a peint afin de l'offrir au monde. Pareil à un derviche tourneur qui reçoit de l'azur pour donner à la terre en passant par son cœur comme le font tous les arbres. J'aimerais donc rendre hommage à son Art qui nous relie à l'âme de toute chose et qui le rend immortel. »

Impromptus

Depuis plus de quarante ans, l’École nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois forme des artistes qui explorent l'équilibre, le geste, le rythme, avec exigence et curiosité. Une école où le corps devient langage, et le mouvement, vecteur d’émotion.

Cinq étudiants de l’ENACR, sur la proposition de Bertrand Bossard, sont invités pour proposer des Impromptus parmi les œuvres de David Hockney : équilibres, colonne à deux, jonglage, roue-Cyr, hula-hoop, acro-danse… autant de disciplines qui viendront surprendre les visiteurs le temps d’une apparition. Les gestes s’ajustent à l’architecture, aux œuvres, au regard des visiteurs. On y suit un cercle qui se dessine lentement, un équilibre qui se cherche, une trajectoire de balle qui se déroule dans l’air, un cerceau qui épouse la courbe d’un corps. Ce que ces jeunes artistes offrent, c’est un changement de rythme, une autre façon de traverser les salles, d’habiter l’instant. Un moment suspendu, où l’attention glisse du mur au sol, d’une toile à un geste. Comme une invitation à regarder autrement.