Peindre aujourd'hui

Événement
Date
15 avril 2019 – 17h
Lieu
Auditorium

À l’occasion de l’exposition « La Collection de la Fondation. Le parti de la peinture » une conférence puis une table ronde sont organisées autour du médium pictural et de ses enjeux. Technique pluriséculaire, régulièrement annoncée comme « dépassée », la peinture reste néanmoins le médium de référence dans l’imaginaire collectif, dans les pratiques, et dans l’actualité des biennales, des musées et notamment du marché.

Yan Pei-Ming (artiste peintre), Isabelle Graw (historienne de l’art) et Anaël Pigeat (critique d’art) partageront leurs points de vue sur cette vitalité toujours renouvelée. 

Le programme

Conférence
La Vitalité de la Peinture, notes sur le succès d’un médium
Isabelle Graw
Historienne de l’art
Table ronde
« Peindre aujourd’hui »
Sébatien Gokalp
Modérateur
Yan Pei-Ming
Artiste peintre
Anaël Pigeat
Critique d’art
Isabelle Graw
Historienne de l’art

Les intervenants

ISABELLE GRAW

Isabelle Graw (Francfort-sur-le-Main/Berlin) est professeur de théorie et d’histoire de l’art à la Staatliche Hochschule für bildende Künste (Städelschule) de Francfort-sur-le-Main. 

Elle a fondé la revue « Texte zur Kunst » en 1990 avec feu Stefan Germer et coédité et conceptualisé 113 publications à ce jour. En 2003, elle a cofondé l‘Institut für Kunstkritik à la Städelschule avec Daniel Birnbaum. Ses travaux de recherche portent sur les domaines suivants : la critique et les marchés, le jugement et la création de valeur sous les nouvelles formes du capitalisme, l’empreinte et le pouvoir de la peinture.

Yan Pei-Ming

Depuis la fin des années 1980, Yan Pei-Ming est reconnu pour ses tableaux de taille monumentale, le plus souvent bichromatiques, brossés à larges coups de pinceaux expressifs.

Après avoir grandi dans un monastère bouddhique jusqu’à l’âge de huit ans et avoir été peintre propagandiste, Yan Pei-Ming quitte la Chine en 1980 pour la France. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Dijon en 1986, il s’empare du portrait, un genre considéré comme mineur en Chine, et se fait remarquer l’année suivante par une première série de Têtes de Mao. Prix de Rome en 1993, Yan Pei-Ming réalise depuis de nombreux portraits d’après modèles ou documents, d’anonymes ou d’icônes (Michael Jackson, Jean-Paul II, Bruce Lee, …). Parallèlement, depuis le milieu des années 1990, il réactive la tradition de la peinture d’histoire. S’inscrivant dans la lignée de peintre tels Goya, David, Delacroix ou Géricault, Yan Pei-Ming transforme les images médiatiques des boat people, la guerre d’Irak, le 11 Septembre en des scènes intemporelles où se lit le destin tragique de l’humanité. Du fort au faible, de la compassion à la violence, ses autoportraits morts ou en Christ, portraits de son père mourant, mais aussi représentation de fauves ou d’armes de guerre dressent une fresque sans concession de son temps.

ANAËL PIGEAT

Critique d’art, journaliste et commissaire d’exposition, Anaël Pigeat est ancienne élève du Courtauld Institute. Elle a travaillé au Louvre, et au Musée d'art moderne de la ville de Paris en tant que responsable du service culturel. 

Rédactrice en chef d’art press entre 2011 et 2018, elle est editor-at-large du nouveau mensuel papier The Art Newspaper édition française. Elle est chroniqueuse à La Dispute et productrice pour Les Master Classes de France Culture, et contribue au cahier culture de Paris Match sur les arts visuels. Elle a été membre de nombreux jurys dans des écoles d'art et fait partie des comités de sélection du Prix Colas et du Prix Jean-François Prat. 

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