Piano Jazz sessions – Craig Taborn / Elliot Galvin

Date
9 mai 2018 – 20h30
Lieu
Auditorium
Durée
2h

Depuis son ouverture la Fondation Louis Vuitton accueille une programmation musicale centrée autour de personnalités pianistiques fortes, qu’elles soient de la jeune génération ou des artistes confirmés. En 2018, l’auditorium s’ouvre au jazz avec la création des « Piano Jazz Sessions » qui, dans l’esprit la programmation classique, présentent quelques pianistes majeurs de ce répertoire, associés à des talents à découvrir, pour autant de propositions et d’univers musicaux singuliers. Une série de 4 concerts de fin avril à mi-mai qui offre une diversité d’approches pianistiques alliant improvisations et programmes inédits.

1ère partie – Elliot Galvin

Jeune pianiste britannique d'à peine 27 ans, Elliot Galvin surprend par l'originalité de son découpage rythmique et les étonnantes distorsions sonores qu'il obtient avec l'utilisation de différents objets, allant du magnétophone à cassette à des outils comme des clés, ou autres ustensiles dont il a le secret. Imprévisible, il peut également jouer du kalimba (petit instrument africain à lames) ou un melodica qu'il a conçu pour obtenir des micro-intervalles (i.e. plus petits qu'un demi-ton) et qu'il a donc appelé micro-tonal melodica. Tout en se détachant de ses influences multiples, Elliot Galvin a réussi à relever le défi de se construire un style original reconnaissable dès les premières mesures. Pour la première fois, Elliot Galvin se présentera en France en solo, il est incontestablement le pianiste de la nouvelle génération à découvrir et à suivre.

 

2ème partie - Craig Taborn

Peu de musiciens recueillent autant d'éloges et fédèrent autant les spécialistes qui ne cessent de saluer le talent de ce pianiste américain né en 1970. Rompu à l'exercice du piano solo et auteur d'un magnifique disque en solo pour son premier CD chez ECM (Avenging angel, 2011), Craig Taborn ne sait pas, pour ce genre de prestation, ce qu'il va interpréter à l'avance. Il s'inspire du toucher et du son du piano, ainsi que de l'atmosphère de la salle pour choisir ses morceaux. En solo ou avec son trio, il propose généralement de faire entendre ses compositions, et peut passer de lignes mélodiques scandées ou hachées à des phrases romantiques, comme à un blues aux origines afro-américaines marquées. S'appuyant sur une musique qui a évolué tout au long du siècle dernier, Craig Taborn, est résolument un artiste exceptionnel, à l'avant-garde de ce XXIe siècle, qui ne manquera pas de captiver le public.

 

Anne Legrand Membre de l’Académie du Jazz

Les artistes

Elliot Galvin

Piano

 

« Il me rappelle le jeune Django Bates, et l’effet que ce dernier a eu sur moi dans les années 1980 : une excellente technique d’improvisation, un caractère bien trempé, que ce soit en tant que musicien ou que compositeur, un amour évident de la tradition jazz, sans jamais tomber dans l’écueil de répéter le passé, un sens de l’humour très anglais. Le genre d’artiste que l’on a toujours envie de suivre, car on sait qu’il nous réservera encore de nombreuses surprises. »

John Fordham

Elliot Galvin est l’une des étoiles montantes du jazz au Royaume-Uni. Un compositeur et pianiste superbement talentueux, dont l’imagination dissidente et la capacité à faire fusionner avec aisance tout un faisceau d’influences disparates dans sa propre vision unique de la musique lui ont valu d’être souvent comparé à Django Bates, bien qu’en réalité, il ne ressemble à personne d’autre que lui-même. De la déconstruction de standards à la création de son propre mélodica microtonal, la musique de Galvin est à la fois enjouée et extrêmement sérieuse, piochant dans une vaste palette d’influences allant de Keith Jarrett à Stravinsky, en passant par Ligeti, Deerhoof et les Beatles, ainsi que les films de David Lynch, le dadaïsme et la littérature de James Joyce. Collaborateur régulier de Laura Jurd, il officie également dans un duo d’improvisation libre avec Mark Sanders et dirige son propre groupe, The Influencing Machine. 

Craig Taborn

Piano

 

Compositeur, pianiste et musicien électronique, Craig Taborn est né et a grandi à Golden Valley, dans le Minnesota. Pendant ses études à l’université du Michigan, à Ann Arbor, Craig a eu la chance de jouer dans l’illustre communauté jazz de Detroit, se produisant et apprenant auprès de sommités telles que Marcus Belgrave, Harold McKinney, Francisco Mora, Rodney Whitaker et Kenny Cox.


Il a joué et enregistré des albums avec Roscoe Mitchell, Wadada Leo Smith, Tim Berne, Steve Coleman, Lester Bowie, Evan Parker, Bill Laswell, David Torn, Mat Maneri, James Carter, Marty Ehrlich, Chris Potter, Leroy Jenkins, Joe Maneri, Susie Ibarra, Carl Craig, Bill Frisell, Drew Gress, David Binney, Dave Douglas, Lotte Anker, Gerald Cleaver, Adam Rogers, Hugh Ragin, Meat Beat Manifesto, Rudresh Mahanthappa, Graham Haynes et Rob Brown, entre autres.

À l’heure actuelle, il est membre d’Underground de Chris Potter, de Note Factory et du quintet de Roscoe Mitchell, des ensembles Hard Cell et Science Friction de Tim Berne, des 7 Black Butterflies de Drew Gress, d’Uncle June de Gerald Cleaver, de Farmers by Nature avec William Parker et Cleaver, Anker/Taborn/Cleaver, du groupe Welcome to Life et du quartet de David Binney, et du trio de Susie Ibarra.

 

Il a été élu Meilleur Nouveau Talent Jazz en 2004 par Musica Jazz (Italie) et a été classé « Étoile montante n° 1 des claviéristes » dans les 55e et 56e DownBeat Critics Poll.

 

Taborn dirige actuellement un trio, Junk Magic, l’ensemble Ancients and Moderns ensemble. Il est membre du groupe de noise/punk progressif The Gang Font et se produit fréquemment en solo sur piano acoustique et électronique. Il vit à Brooklyn.

Les partenaires

Le programme

1ere partie
Elliot Galvin, piano solo – set d’improvisation
2eme parite
Craig Taborn, piano solo – set d’improvisation