Récital jean-Frédéric Neuburger

Date
5 décembre 2019 – 20h30
Lieu
Auditorium

Il est désormais l’un des maîtres du piano contemporain. Pianiste, compositeur, enseignant, Jean-Frédéric Neuburger propose à la Fondation un programme visionnaire, placé sous les augures de figures tutélaires de la modernité.

Dans Perduto in una città d’acque, le sicilien Salvatore Sciarrino évoque les fantômes de Venise (cette « cité d’eaux ») autant que le sourire mélancolique de son maitre Luigi Nono à qui la pièce rend hommage. Les fantômes y sont à l’honneur et traversent aussi l’imaginaire de Thomas Adès – un autre pianiste-compositeur. Les ombres du vingtième siècle règneront sur l’impériale Sonate n° 2 de Boulez, dont le geste puissant invoque irrésistiblement le piano beethovenien. C’est enfin à un double exercice que se livre Jean-Frédéric Neuburger : celui qui consiste à interpréter ses propres œuvres, avec trois études jouées en création mondiale, commandes de la Fondation Louis Vuitton.

L'artiste

Jean-Frédéric Neuburger

Le pianiste Jean-Frédéric Neuburger compte aujourd’hui parmi les grands noms de la musique. Impliqué dans la création contemporaine, il jouit d’une reconnaissance incontestée comme interprète et comme compositeur.

Il se produit en soliste avec les orchestres les plus prestigieux (New-York Philharmonic, San Francisco Symphony, Philadelphia Orchestra, Boston Symphony Orchestra, NHK Symphony, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre de Paris, Orchestre du Capitole de Toulouse…) et collabore avec des chefs renommés comme François-Xavier Roth, Paavo Järvi, Christoph von Dohnányi, David Zinman, Jonathan Nott, Michael Tilson Thomas… Invité par les plus grands festivals internationaux (Verbier, Lucerne, Klavier-Festival Ruhr, La Roque d’Anthéron, Saratoga, La Jolla Music Society) il se produit en tant que chambriste avec les musiciens les plus brillants de sa génération comme le Quatuor Modigliani, Bertrand Chamayou, Renaud Capuçon, Tatjana Vassiljeva… En janvier 2014, l’Auditorium du Louvre lui offre une « carte blanche » de sept concerts.


Sa saison 2018/2019 comprend notamment une tournée en Asie avec l’Orchestre de la Suisse Romande et Jonathan Nott, des concerts avec le concerto de Schumann et la création de sa nouvelle pièce pour orchestre Faits et gestes avec François-Xavier Roth et le Gürzenich-Orchester de Cologne ainsi qu’un récital pour le week-end d’ouverture de La Scala à Paris.


Récemment, on a pu l’entendre au Brésil et au Festival Musica de Strasbourg avec Jean-François Heisser dans Mantra de Stockhausen, à Boston avec Christoph von Dohnányi pour le concerto pour piano de Schumann, ainsi qu’au Lincoln Center de New York pour la première aux Etats-Unis de sa pièce Plein Ciel. En février 2018, il a donné la première encensée par la critique de son propre concerto pour piano avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Jonathan Stockhammer. Il a également joué à la Philharmonie de Berlin, à la Philharmonie de Paris et au Lucerne Festival avec un programme d’œuvres de Rihm et Schumann, ainsi que la première d’Alavo de Vito Zuraj avec les musiciens de la Berlin Philharmonic Academy.


Très attaché à la diffusion de la musique contemporaine il crée Echo-Daimonon, concerto pour piano de Philippe Manoury en 2012 avec l’orchestre de Paris dirigé par Ingo Metzmacher, qu’il reprend au Festival Berlioz en 2016 avec l’Orchestre National de Lyon, et des œuvres de Bruno Mantovani, de Philipp Maintz ou encore d’Yves Chauris.


Ses disques ont été salués par la presse internationale. Le « Live at Suntory Hall » paru en 2008 a obtenu un « Choc » du Monde de la Musique et son enregistrement des Concertos pour piano de Louis-Ferdinand Hérold un « Choc » de Classica. Professeur de la classe d’accompagnement au CNSM de Paris depuis 2009, il y est le lointain successeur de Nadia Boulanger.


Compositeur de renom, il reçoit de nombreuses commandes, notamment du Boston Symphony Orchestra, du Festival d’Evian, de Radio-France, du Concours International Long-Thibaud, des Folles Journées de Nantes et ses œuvres sont jouées par l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique d’Israël, le Boston Symphony Orchestra, le Chœur et l’Orchestre Philharmonique de Radio France… 


Sa musique de chambre figure au répertoire de solistes tels qu’Henri Demarquette, François Salque, Nicolas Dautricourt, Lise Berthaud, Raphaël Sévère, Bertrand Chamayou. Elle est programmée au Lincoln Center de New York, au Lucerne Festival, au Musikverein de Vienne, au Gateshead de Newcastle... Sa pièce pour orchestre Aube, commandée par le Boston Symphony Orchestra dont la première a été dirigée en 2015 par Christoph von Dohnányi a aussi été jouée par l’Orchestre de Paris et l’Orchestre Philharmonique d’Israël. Edité depuis 2012 chez Durand (Universal Music Publishing), Jean-Frédéric Neuburger a reçu le prix Lili et Nadia Boulanger de l’Académie des Beaux-Arts et le Prix Hervé Dugardin de la Sacem en 2015.


Né en 1986 à Paris, Jean-Frédéric Neuburger étudie l’orgue, le piano et la composition avant d’intégrer à treize ans le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, d’où il ressort en 2005 muni de cinq premiers prix, puis se perfectionne en composition à Genève auprès de Michael Jarrell. Il a aussi travaillé avec Pierre Boulez, notamment pour étudier sa Deuxième Sonate pour piano.

Le programme

Salvatore Sciarrino
Perduto in una città d’acque (1991)
Thomas Adès
Œuvre pour piano seul
Jean-Frédéric Neuburger
Études n°4, 5, 6 (Création mondiale – Commande de la Fondation Louis Vuitton)
Pierre Boulez
Sonate n°2