Récital / Performance de François Chaignaud
- Date
- Du 16.02.2017 au 17.02.2017

© Succession H. Matisse © Fondation Louis Vuitton / Martin Raphaël Martiq
Dans le cadre de l'exposition Icônes de l'art moderne. La collection Chtchoukine.
Performances chorégraphiques dans les espaces d'exposition
« Dans l'immensité de l'exposition Chtchoukine présentée à la Fondation Louis Vuitton, invitant à la déambulation et à la circulation entre les œuvres et les langages, nous imaginons de créer un havre, un salon, un intérieur de rêve, parmi l'impressionnant ensemble de Matisse rassemblé ici.
Recréant la situation du récital de salon, qui a joué un rôle majeur dans l'avènement d'une modernité chorégraphique au vingtième siècle, nous proposons un programme de courtes pièces, qui se déploient dans l'intimité troublante de ce théâtre domestique.
À la manière de ces spectacles de salon qui faisaient coexister les langages, les expressions - vocales, musicales, chorégraphiques, poétiques... nous imaginons un récital hétérogène pendant lequel les oeuvres historiques (musicales et chorégraphiques) d'Isadora Duncan, de Claude Debussy, ou de Nijinsky côtoient des dérives contemporaines inspirées par l'impression que ce moment artistique a laissé.
À travers ce récital miniature, apparaissent l'actualité et l'étrangeté de ces corps et de ces voix, qui, dans le premier tiers du 20ème siècle, effrayés et fascinés par un monde en proie à des mutations inédites, ont rêvé, de reconquérir une intensité propre. Ce Rêve paradoxal, déchiré entre la nostalgie d'un monde disparu, l'illusion du retour à un état de nature fantasmé, et le goût du voyage, permet l'affirmation de la puissance sensuelle et sexuelle d'un corps anémié par le spleen et la vie moderne… ».
François Chaignaud
Les Artistes
François Chaignaud
Danseur, Chorégraphe
Né à Rennes, François Chaignaud étudie la danse depuis l'âge de 6 ans. Il est diplômé en 2003 du Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris et collabore ensuite auprès de plusieurs chorégraphes, notamment Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard et Gilles Jobin.
Depuis He's One that Goes to Sea for Nothing but to Make him sick (2004) jusqu'à Думи мої (2013), il crée des performances dans lesquelles s'articulent danses et chants, dans les lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations. S'y dessinent la possibilité d'un corps tendu entre l'exigence sensuelle du mouvement et la puissance d'évocation du chant, et la convergence de références historiques hétérogènes – de la littérature érotique (Aussi Bien Que Ton Cœur Ouvre Moi Les Genoux, 2008) aux arts sacrés.
Également historien, il a publié aux PUR
L’Affaire Berger-Levrault : le féminisme à l’épreuve (1898- 1905). Cette curiosité historique le conduit à initier des collaborations diverses, notamment avec la légendaire drag queen Rumi Missabu des Cockettes, le cabarettiste Jérôme Marin (Sous l'ombrelle, en 2011, qui ravive des mélodies oubliées du début du XXème siècle), l'artiste Marie Caroline Hominal (Duchesses, 2009), les couturiers Romain Brau et Charlie Le Mindu, le plasticien Théo Mercier (Radio Vinci Park, 2016), le photographe Donatien Veismann et le vidéaste César Vayssié.
Il poursuit actuellement une recherche sur les répertoires de polyphonies (géorgiennes, préchrétiennes et médiévales) et se consacre à un nouveau projet de création en collaboration avec l’artiste Nino Laisné, mêlant chants, danses et musiques folkloriques autour du personnage d’Orlando et de ses multiples incarnations littéraires.
Depuis 2005, François Chaignaud collabore avec Cecilia Bengolea avec laquelle il forme la compagnie Vlovajob Pru. Ensemble, ils créent Sylphides (2009), Castor et Pollux (2010), Danses Libres, (M)IMOSA (coécrit et interprété avec Trajal Harrell et Marlene Monteiro Freitas, 2011), altered natives’ Say Yes To Another Excess – TWERK (2012), Dub Love (2013) et DFS (2016). Ils reçoivent le Prix de la critique de Paris en 2009 puis le prix Jeunes Artistes à la Biennale de Gwangju en 2014 pour l’ensemble de leur œuvre. Leurs créations ont été présentées entre autres au Festival d'Automne à Paris, le Centre Pompidou, Impulstanz de Vienne, The Kitchen et Abrons Art Centre de New York, le Festival d'Avignon, la Tate Modern et l’ICA de Londres, le théâtre Sadler’s Well de Londres, Tanz im August à Berlin, la Biennale de la danse de Lyon, Montpellier Danse, deSingel à Anvers ou le Centre National de la Danse à Pantin, qui présente une rétrospective de l’ensemble de leur œuvre au printemps 2017.
François Chaignaud et Cecilia Bengolea préparent actuellement un projet d’exposition sur les danses anciennes et nouvelles ainsi qu’un programme de vidéos et de performances à Dia Art Centre Beacon et Chelsea pour 2017-2018.
François Chaignaud est artiste associé à Bonlieu Scène nationale d’Annecy aux côtés de Cecilia Bengolea.

Adriano Spampanato
Piano
Adriano Spampanato est né en 1990. À Metz, il mène de front des études instrumentales (piano, orgue, clavecin, percussions, violon, chant) et théoriques (écriture, composition). Il y obtient une licence de musicologie et rejoint Paris pour effectuer une triple scolarité́ au sein du Conservatoire National Supérieur de Musique (accompagnement chorégraphique et vocal), du Pôle Supérieur d'Enseignement Artistique de Paris-Boulogne (piano) et du Pôle Sup' 93 (orgue, classe d'Eric Lebrun).
Fort de son goût pour la musique vocale, il intègre la prestigieuse classe d’accompagnement vocal d’Anne le Bozec et d'Emmanuel Olivier.
Curieux de toutes les tendances, son répertoire s'étend du XVIe siècle jusqu'aux musiques actuelles (comédies musicales, pop) tout en donnant régulièrement des concerts tant au piano qu'à l'orgue, aussi bien en tant que soliste que chambriste. Il consacre une partie importante de son activité́ à la musique de chambre, particulièrement le Lied et la Mélodie, avec ses partenaires privilégiés Harmonie Deschamps, Edwin Fardini et le violoncelliste Raphael Jouan. Il est souvent sollicité par les Cris de Paris, le chœur Lamoureux, mais également par de multiples chœurs, participant à la promotion des œuvres chorales. Son ouverture l'a amené́ à enregistrer à l'orgue, la musique du film Mercenaire de Sacha Wolff (Quinzaine des réalisateurs 2016).
Féru de danse, Adriano joue le
Sacre du Printemps
de Stravinsky, dans une version deux pianos, chorégraphié par Christiana Morganti (Compagnie Tanztheater Wuppertal, Pina Baush) avec le Junior Ballet du CNSMDP.
Au cœur du spectacle « Scènes du geste » au Centre National de la Danse, il donne une performance au toy piano et accompagne la chorégraphe Maguy Marin.
Organiste, improvisateur et très sensible à la musique baroque, Adriano est régulièrement programmé dans ce répertoire qu’il affectionne particulièrement, tant en qualité́ de soliste que de continuiste.
Pendant plusieurs années, il s'est produit au grand orgue de Saint Bertrand de Comminges pour accompagner l’Académie de chant baroque de Guillemette Laurens.
En 2015, Adriano obtient la carte professionnelle des organistes et est nommé à Notre Dame de Bercy (Paris 12e) ainsi qu'au magnifique instrument de Notre Dame des Vertus d'Aubervilliers.
Également passionné des claviers d'orchestre, Adriano à pu se produire dans des œuvres tels que la
Symphonie des psaumes
et
L'oiseau de feu
de Stravinsky, les
Pins de Rome
de Respighi, le
Concerto pour clarinette de Copland ou encore Shéhérazade et Ma mère l'oye de Ravel sous la baguette de chefs tels que Lawrence Foster, Jacques Mercier, Pascal Rophé, Lionel Sow...
Il a été́ choisit pour participer au Kyoto International Music Students Festival en mai 2016.
Adriano est lauréat du Prix Oriolis, fondation et mécène du même nom, de la bourse Mécénat Musical de la Société́ Générale, de la fondation Meyer ainsi que la fondation Drouet-Bourgeois .
Prochainement, il sera programmé pour trois concerts à l'auditorium du Petit Palais, dont un récital de piano, un second avec le violoncelliste Raphael Jouan, un duo avec le ténor Fabien Hyon, ainsi qu'un concert d'orgue en l'église de St Louis en l'Ile, grâce à l'association "Jeunes Talents".

Programme
Performances de 30 minutes dans la Salle 8 : Le Salon rose, Henri Matisse de l’exposition Icônes de l’art moderne. La collection Chtchoukine
Jeudi 16 février 2017
- 16h - 16h30
- 18h30 - 19h
Vendredi 17 février 2017
- 16h - 16h30
- 18h30 - 19h
- 21h - 21h30