Richard Prince - Cowboys

Hors Les Murs Du 13.04.2018 au 02.09.2018
Lieu
Espace Louis Vuitton Beijing
China World Mall South Zone W. Bldg. 1 Jianguomenwai Ave.
Beijing
Tél.
T. +86 216 1332 856
Horaires
Ouvert tous les jours de 11h à 19h

Pour sa troisième occurrence, l’Espace Louis Vuitton Beijing présente Cowboys, une exposition consacrée à l’artiste américain Richard Prince. Réalisée dans le cadre du programme de la Fondation Louis Vuitton « Hors-les-murs », elle présente des œuvres inédites de la Collection dans les Espaces Culturels Louis Vuitton de Tokyo, München, Venezia et Beijing, concrétisant ainsi la volonté de la Fondation de réaliser des projets internationaux et de les rendre accessibles au grand public.   

Richard Prince fait partie de cette génération d’artistes américains ayant grandi dans les années 1950, à l’époque de l’explosion des médias de masse (télévision, cinéma, magazines). À la fin des années 1970, il apparaît sur la scène internationale aux côtés de Cindy Sherman, Sherrie Levine et Barbara Kruger, comme représentant majeur de l’Appropriation. Il est connu pour avoir déconstruit les mécanismes de représentation et de communication véhiculés par la culture populaire américaine. 

En 1977, il prend un tournant artistique radical en commençant à détourner les images publicitaires, en les photographiant et en se les appropriant. Retirant le logo et le texte, il recadre les images, crée des effets de flou et accentue les couleurs. Privilégiant les séries, il choisit comme sujets des mannequins, des cow-boys et des femmes sur des motos. Dans cette veine, l’une des séries les plus connues, Cowboys, s’approprie les images de la campagne publicitaire pour les cigarettes Marlboro.

À partir des années 1950, les publicités de Marlboro mettent en scène un cow-boy traversant les vastes étendues du Far West américain. Avec son jean, ses jambières en cuir, ses bottes à éperons et son Stetson, il devient une icône instantanément reconnaissable. Il a presque systématiquement la peau blanche, il est beau, son visage est buriné, il est mince et musclé. À la fois modèle masculin et sex symbol, il séduit aussi bien les hommes que les femmes. Dès le milieu des années 1960, le Cowboy Marlboro est si étroitement lié à la marque, que Philip Morris peut remplacer, dans ses publicités, toute référence directe à la cigarette, par une invitation subtile à rejoindre les paysages de westerns du mythique « pays Marlboro ».

L’Espace Louis Vuitton Beijing vous invite à découvrir des œuvres emblématiques de la série Cowboys de Richard Prince, dont Untitled (Cowboy) (1994), Mountain Cowboys (1998-89) et The Blue Cowboys (1999). Ces 8 photographiesillustrent une période essentielle de l’œuvre de Richard Prince. Grâce à cette appropriation par le biais de « photos de photos », Richard Prince a fait du cow-boy un objet emblématique complexe, exprimant la nostalgie d’une époque fondatrice, tout en soulignant le stéréotype au travers de « clichés ».   

L'artiste

Richard Prince

Richard Prince appartient à cette génération d’artistes américains ayant grandi dans les années 1950, au moment de l’explosion des médias de masse (télévision, cinéma et magazines).

Apparu sur la scène internationale à la fin des années 1970, aux côtés de Cindy Sherman, Sherrie Levine et Barbara Kruger, comme un représentant majeur de l’Appropriationnisme, il s’attache à déconstruire les mécanismes de représentation et de communication véhiculés par la culture populaire américaine. Collectant clichés amateurs, images publicitaires et articles de presse, il réalise des collages dont l’évidence formelle explicite la logique du langage publicitaire et les ressorts de la société de consommation. En 1977, il effectue un geste radical, détournant des publicités qu’il photographie pour en devenir l’auteur. Richard Prince recadre l’image pour couper texte et logo, jouant des flous et de la couleur. Mannequins, cowboys, femmes à motos, il travaille essentiellement par série. Avec lui, le cowboy devient une référence emblématique et complexe, exprimant la nostalgie d’une période mythique et fondatrice tout en accusant le stéréotype dans la surenchère de l’effet cliché.