Nu bleu aux bas verts

  • 1952
  • Henri Matisse
  • Gouache sur papier canson découpé et collé sur fond de papier vélin marouflé sur toile
  • 258 x 167 cm

L’usage des ciseaux permet à Matisse de « dessiner dans la couleur », voire de « tailler dans la couleur ». À l’aide de ces formes colorées à la gouache, il étudie différentes compositions par le repositionnement libre de ses figures. À partir de 1943 – date de la réalisation de Jazz, le recueil publié par Tériade en 1947 –, cette technique prend une importance particulière dans son travail. Le peintre y trouve une résolution des rapports entre couleur et dessin – problématique qui imprègne toute son œuvre et ses réflexions théoriques.

 Contemporain des célèbres Nus Bleus de 1952, le Nu bleu aux bas verts est la maquette d’une lithographie publiée par Tériade dans la revue Verve en 1954. Elle montre une danseuse vue de trois-quarts dont les jambes sont vertes jusqu’à mi-cuisse et les avant-bras fuchsia, ces couleurs accentuent le dynamisme de la figure et le sentiment d’apesanteur qui s’en dégage. Le motif de plante à droite parachève la composition et suggère par des correspondances chromatiques et formelles une équivalence entre l’humain et le végétal.

© Succession H. Matisse

Henri Matisse

Henri Matisse expérimente les « papiers découpés » à partir du début des années 1930 pour La Danse, le projet monumental de la Fondation Barnes. L’usage des ciseaux permet à Matisse de « dessiner dans la couleur », voire de « tailler dans la couleur ».

À l’aide de ces formes colorées à la gouache, il étudie différentes compositions par le repositionnement libre de ses figures. À partir de 1943 – date de la réalisation de Jazz, le recueil publié par Tériade en 1947 –, cette technique prend une importance particulière dans son travail. Le peintre y trouve une résolution des rapports entre couleur et dessin – problématique qui imprègne toute son œuvre et ses réflexions théoriques.

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