Cao Fei : My future is not a dream
- Date
- Du 10.09.2021 au 09.01.2022
- Lieu
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Espace Louis Vuitton München
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Maximilianstrasse 2a
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80539 München
- Tél.
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+49 89 55 89 38 100,
- Horaires
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Lundi au vendredi : 12h - 19h ; Samedi : 10h - 19h
À l’occasion de sa nouvelle exposition dans le cadre du programme Hors-les-murs de la Fondation Louis Vuitton, l’Espace Louis Vuitton München présente My Future is not a Dream, une sélection d’œuvres de Cao Fei appartenant à la Collection. Cette exposition s’inscrit dans la mission de la Fondation consistant à présenter des œuvres de la Collection à un public international dans les Espaces Louis Vuitton de Tokyo, Munich, Venise, Pékin, Séoul et Osaka.
Née en 1978 à Guangzhou dans le delta de la Rivière des Perles, Cao Fei s’est fait connaître grâce à ses installations multimédia et ses vidéos. Elle s’inspire de formes d’expression populaires et traditionnelles (cinéma, publicité, manga et théâtre) pour explorer la relation entre le réel, l’utopie collective et les aspirations personnelles d’une génération immergée dans une nouvelle culture urbaine marquée par un boom industriel et commercial ainsi que l’exposition à Internet.
Cao Fei. Whose Utopia, 2006
Le dynamisme économique de sa région natale ainsi que sa proximité avec Hong Kong et Taiwan ont vu émerger une génération au style de vie résolument moderne devenue le thème récurrent de son œuvre depuis Imbalance 257 (1999). Cao Fei capture un monde peuplé par ses amis, subjugué par le divertissement, la consommation et la télévision, où les adolescents se déguisent en personnages de mangas ou de jeux vidéo pour s’inventer une vie imaginaire. Présentée ici, l’œuvre Whose Utopia (2006) qui mixe éléments documentaires et fiction explore le contraste entre la vie réelle des ouvriers d’une usine et leurs rêves et aspirations.
En 2007, fascinée par les possibilités illimitées d’Internet, Cao Fei a commencé à expérimenter l’univers virtuel de Second Life, une plateforme 3D créée en 2003 où les utilisateurs peuvent concevoir le contenu du jeu. Elle a ainsi créé une ville virtuelle (RMB CITY: A Second Life City Planning, 2007) où elle a installé son propre avatar, China Tracy (Live in RMB City, 2009). Les espaces qu’elle a développés mêlent des symboles typiques de la culture chinoise (bicyclettes, pandas, buste de Mao, etc.) avec une prolifération débridée d’objets quotidiens caractéristiques et d’architecture internationale dans le flux incessant de la circulation, illustrant le passé, le présent et le futur d’une communauté qui vit un changement majeur dans un pays à la merci d’une modernisation sans compromis. L’isolement, la division des classes et le déclin annoncé du capitalisme international sont des sujets clés dans l’œuvre de Cao Fei, qui ne cesse de s’inspirer d’une multitude de références des mondes occidentaux et asiatiques. Pour reprendre ses propres termes, « Second Life n’est pas seulement une œuvre d’art : c’est devenu un lieu de rendez-vous pour différents domaines spirituels de nos vies. »
Cao Fei. LIVE IN RMB City, 2009
Cao Fei. RMB CITY second life city planning, 2007
Artiste mondialement reconnue, Cao Fei a été finaliste de l’Hugo Boss Prize en 2010 et nommée meilleure artiste à la 10e édition des Chinese Contemporary Art Awards en 2016. Elle a également représenté la Chine à la 52e Biennale de Venise en 2007, fait l’objet de nombreuses expositions en solo en Europe et aux États-Unis, et même d’une rétrospective à l’UCCA Center for Contemporary Art de Pékin cette année. Les trois œuvres de la Collection présentées ici ont été exposées à la Fondation Louis Vuitton en 2016 dans le cadre de l’exposition Bentu : des artistes chinois dans la turbulence des mutations.
L'artiste
Cao Fei
S’inspirant de sources populaires ou traditionnelles – cinéma, publicité, manga ou théâtre –, Cao Fei explore dans ses vidéos et ses installations multimédias les relations entre réel, utopie collective et aspirations personnelles d’une jeune génération chinoise, immergée dans une nouvelle culture marquée par le boom économique et la diffusion d’Internet.
Dès 2007, elle s’intéresse au monde virtuel de Second Life, plate-forme créée en 2003, où circule son avatar, China Tracy, dans un environnement d’objets symboliques et quotidiens, aussi bien chinois qu’internationaux. « Second Life n’est pas seulement une œuvre d’art ; c’est devenu un point de rencontre de divers espaces spirituels dans nos vies » déclare l’artiste.