Doug Aitken - New Ocean : Thaw

Hors Les Murs Du 13.11.2020 au 07.02.2021

Courtesy of the artist and the Fondation Louis Vuitton Photo credits: © Keizo Kioku/Louis Vuitton

Lieu
Espace Louis Vuitton Tokyo
Omotesando Bldg 7F 5-7-5 Jingumae Shibuya-ku
Tokyo 150-0001
Tél.
+81 3 3515 0855

L’Espace Louis Vuitton Tokyo est ravi de présenter New Ocean: thaw, une installation immersive signée par l’artiste américain Doug Aitken. S’inscrivant dans le programme de la Fondation Louis Vuitton « Hors-les-murs », qui dévoile des œuvres inédites de la Collection dans les Espaces Louis Vuitton de Tokyo, München, Venezia, Beijing et Seoul, elle témoigne de la volonté de la Fondation de réaliser des projets internationaux et de les rendre accessibles au grand public.

Doug Aitken s’est d’abord intéressé à l’illustration de magazine. À partir du milieu des années 1990, il réalise des vidéos largement inspirées de la culture pop. Les silhouettes humaines sont au cœur de nombre de ses installations et courts métrages. Elles constituent ainsi un flux et un cadre d’ensemble. Autre sujet de prédilection de l’artiste : le paysage, qui incarne un naturalisme d’un nouveau genre. À travers sa maîtrise de la technologie, du divertissement et des codes de communication, Doug Aitken cherche à dépeindre un « paysage invisible », marqué par les transitions, les variations magnétiques, les informations et les fréquences.

Dans New Ocean: thaw (2001), Doug Aitken présente un kaléidoscope étoffé et presque abstrait de clichés d’Alaska, qui révèlent son ciel et ses glaciers en fonte. Cette double installation de trois écrans, formant deux demi-cercles se faisant face, dépeint la nature de manière presque romantique et rappelle les panoramas du XIXe siècle par sa dimension. Pourtant c’est bien par le prisme des catastrophes écologiques de l’aube du XXIe siècle que l’artiste propose de porter un regard nouveau sur la poésie de l’immensité. Oscillant entre paralysie (la glace) et mouvement (l’eau), cette œuvre s’appuie sur l’énergie du changement perpétuel et les transformations entropiques du paysage pour créer une friction. Le soleil se décompose dans un déséquilibre chromatique aux éclats lumineux, tandis que l’agitation du glacier retentit dans un mélange de sons électroniques.

Courtesy of the artist and the Fondation Louis Vuitton Photo credits: © Keizo Kioku/Louis Vuitton

New Ocean: thaw évoque incontestablement l’architecture des écrans de notre environnement. Dans son montage audiovisuel, l’artiste dépasse le simple cadre pour aborder des notions de perception sous-jacentes. Ses films s’inscrivent dans l’esprit du cinéma expérimental d’avant-garde du XXe siècle et livrent une approche plus globale, allant au-delà de la narration et de la représentation. Les images de Doug Aitken sont d’une qualité sensorielle presque tangible, qui repousse les frontières de la simple perception visuelle.

L'artiste

Doug Aitken

Doug Aitken est né en 1968 à Redondo Beach, en Californie (États-Unis). Il a étudié à l’Art Center College of Design (Californie, États-Unis), avant de s’installer à New York en 1994. Aujourd’hui, il vit et travaille à Los Angeles. Doug Aitken s’illustre dans la photographie, la sculpture, l’intervention architecturale et la cinématographie. 

Il réalise également des travaux audio et vidéo mono et multicanaux ainsi que des installations. Selon lui : « Monter un film, c’est comme composer de la musique. Cela n’a pas grand-chose à voir avec les images. La meilleure façon de monter un film serait d’en supprimer les images pour ne garder que ses tonalités de lumière intermittente. C’est ce en quoi consiste le montage : des transitions et des mouvements de lumière. À l’image d’un papier peint, la narration est enveloppée d’une lumière en mouvement. » À travers ces mots, Doug Aitken affirme le caractère extrêmement abstrait de son œuvre et souligne tout le paradoxe de son art.


Ses travaux ont été exposés dans de nombreuses institutions internationales comme le Whitney Museum of American Art (New York, États-Unis), le MoMA PS1 (New York, États-Unis), la Sécession viennoise (Autriche), la Serpentine Gallery (Londres, Royaume-Uni), le Centre Pompidou (Paris, France), le Kunsthalle Zürich (Suisse) et le Musée d’Art Moderne de Paris (France). En 1999, il a remporté le Prix international à la Biennale de Venise pour son installation Electric Earth. L’artiste a également reçu le Nam June Paik Art Center Prize en 2012 (Séoul, Corée du Sud), le Smithsonian Magazine American Ingenuity Award dans la catégorie Arts visuels en 2013, le tout premier Frontier Art Prize en 2017 et l’Art Center College of Design Lifetime Achievement Award en 2019.