La couleur en fugue
Avec l'exposition « La Couleur en fugue », la peinture sort du champ restreint de la toile tendue sur châssis. Couleurs et supports s’inventent une liberté nouvelle en envahissant l’espace (mur, sol, plafond). Ces diverses variations de l’expansion de la couleur dans l’architecture, en dialogue étroit avec Frank Gehry, sont montrées à travers cinq artistes de la scène internationale, d’origines et de générations différentes.
Simultanément, la Fondation présentera à partir du 18 mai 2022 "Simon Hantaï (1922-2008) - L'Exposition du centenaire".
L’exposition présentera des œuvres de Sam Gilliam (Etats-Unis, 1933-2022), Steven Parrino (Etats-Unis, 1958-2005) et de Niele Toroni (Suisse/France, 1937), grâce à des prêts importants d’institutions publiques et privées, nationales et internationales, ainsi que deux interventions inédites, réalisées pour la Fondation Louis Vuitton, par Katharina Grosse (Allemagne, 1961) et Megan Rooney (Canada, 1985).
Dès l’entrée de l’exposition, est présenté, pour la première fois en France, un ensemble historique de trois Drapes réalisés par Sam Gilliam à la fin des années 1960. Fondatrices de sa démarche picturale, ces toiles colorées, suspendues librement dans l’espace, ont marqué un tournant majeur dans l’histoire de la peinture abstraite américaine.
En vis-à-vis, sont réunies des œuvres de la série emblématique des misshaped canvas (toiles déformées) de Steven Parrino. Posées au sol ou montées sur châssis, ces toiles à bandes verticales, noires et blanches ou peintes d’une seule couleur (noir, rose, argenté), questionnent la nature du médium pictural, entre image et objet, non sans références aux cultures populaires et underground américaines.
Steven Parrino, Blob (Fuckheadbubblegum), 1996
Sam Gilliam, Carousel Merge, 1971
Steven Parrino, Process Cult, 2004
Sam Gilliam, Carousel Form II, 1969
Niele Toroni, Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm, 1967
Niele Toroni, Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm, 1997
Katharina Grosse, Splinter, 2022
Megan Rooney, With Sun, 2022
Un choix d’œuvres de Niele Toroni permet de découvrir ses empreintes de pinceau sur des supports divers : toile, toile cirée, bois, papier, où la rigidité et la constance de sa méthode énoncée en 1967, n’excluent pas une infinité de variations selon les supports, la couleur, l’intensité du geste, etc.
Fusionnant peinture, architecture et performance, Megan Rooney s’approprie une galerie à l’air libre pour inventer un paysage pictural dont la non-figuration se fonde pourtant toujours sur l’évocation d’un réel. Munie d’outils les plus divers, l’artiste applique la peinture à même le mur créant un espace immersif de vibrations colorées, répondant à une gestuelle impulsée par le corps en accord avec le lieu.
Vue de détail de l'œuvre de Megan Rooney, With Sun, 2022
De son côté, Katharina Grosse, rompue aux interventions monumentales in situ, invente un dispositif dynamique composé d’une superposition de formes triangulaires opérant comme un élément déclencheur ; elle participe de la propulsion de la couleur dans un grand élan chorégraphique et flamboyant.
Katharina Grosse, Splinter, 2022
Commissaires
Commissariat général : Suzanne Pagé
Commissaires d’exposition : Ludovic Delalande, Nathalie Ogé et Claire Staebler avec Claudia Buizza
Les outils de visite
L'été en famille
Durant l'été, la Fondation propose des micro-visites dédiées aux familles tous les jours à 14h. Aussi, profitez librement d'un espace coloriage avec des livrets de jeux et des crayons de couleur au niveau 2.