Récital Cyprien Katsaris

© Fondation Louis Vuitton / Gaël Cornier

Date
10 janvier 2020 – 20h30
Lieu
Auditorium

Alors que Jean de La Fontaine transcrivait en langue française les fables d’Esope, ces grands improvisateurs qu’étaient Bach, Liszt et d’autres firent de même avec Vivaldi, Marcello, Schubert, Wagner...

En leur honneur, Cyprien Katsaris choisit une transcription par Wagner de l’Adagio de la 9ème Symphonie de Beethoven, au côté de  l’Allegretto de la 7ème de Lisztun prélude à cet anniversaire beethovénien.

Re-découvrir une œuvre musicale orchestrale ou vocale à travers un nouvel éclairage, grâce à la transcription et à l’improvisation, est une expérience fascinante et enrichissante. Que ce soit un Lied de Schubert, un air d’opéra (Saint-Saëns, Bellini...) ou un mouvement symphonique, le piano permet de savourer des photographies en noir et blanc qui sont parfois au moins aussi belles, sinon plus encore, que celles en couleurs.

L'ARTISTE

Cyprien Katsaris

Pianiste à part, son jeu est marqué, d’une part par sa virtuosité, mais surtout par sa douceur et sa sensualité. Cyprien Katsaris a aussi le talent et le don d'éclairer les œuvres par leurs chants cachés et de s'amuser à offrir au public plusieurs vues d'une même partition comme Chopin lui-même le faisait. Pour que la description pianistique de Cyprien Katsaris soit complète il faut aussi mentionner son don – très travaillé – pour des improvisations dans la lignée de Franz Liszt et des grands claviéristes.

S’il a donné et donne des récitals dans tout ce que le monde entier compte de salles de concert de prestige, s’il a joué et joue avec les plus grands orchestres (Philharmonique de Berlin, Staatskapelle Dresden, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, Orchestre de Chambre de Vienne, les orchestres de Cleveland, Philadelphie, Detroit, Washington D. C., Montréal, Toronto, Royal Concertgebouw Amsterdam, NHK de Tokyo, Philharmonique du Japon, Orchestre de Chambre de Corée, Orchestre Symphonique de Pékin, Orchestre Philharmonique de Shanghai, Philharmonique de Moscou, Orchestre Philharmonique George Enescu de Bucarest, Orchestre Symphonique de la RAI de Milan, Orchestre de la Suisse Romande, Orchestre de Chambre d'Europe, Budapest Festival Orchestra, Auckland Philharmonia, Orchestre Philharmonique de la ville de Mexico …) et sous la direction des plus grands chefs (Eugene Ormandy, Leonard Bernstein, Nikolaus Harnoncourt, Sir Simon Rattle, Christoph von Dohnányi, Charles Dutoit, Mstislav Rostropovitch, Kent Nagano, Myung Whun Chung, Kurt Masur, Sir Neville Marriner, Sir Charles Mackerras, James Conlon, Ivan Fischer, Antal Doráti, Rudolf Barshai, Vladimir Fedoseyev, Sandor Végh, Jukka-Pekka Saraste, Xian Zhang ...), quelques dates de son exceptionnel parcours peuvent être mises en avant :

 

En 1986, c’est Cyprien Katsaris que Karl Münchinger, pour son concert d’adieu, invite à jouer le Concerto en ré majeur de Haydn avec l’Orchestre de Chambre de Stuttgart.

 

En 1992, c’est Cyprien Katsaris que la Télévision Japonaise NHK engage pour une série de treize émissions sur Chopin.

 

Le 17 octobre 1999 c’est encore lui qui est demandé pour donner le récital au Carnegie Hall de New-York, en mémoire de Frédéric Chopin, le jour même du 150ème anniversaire de la disparition du compositeur avec une standing ovation du public à l’issue du concert.

 

En mars 2006, Cyprien Katsaris reçoit l’autorisation de donner des master-classes dans la maison de Franz Liszt à Weimar : il est le premier pianiste autorisé à le faire … depuis Franz Liszt lui-même.

 

En août 2008, ils sont 10 pianistes invités à donner un concert dans le cadre des Jeux Olympiques de Pékin au National Center for the Performing Arts ... Cyprien Katsaris est le seul à en donner deux.

 

Le 10 juillet 2014 Cyprien Katsaris a donné le tout premier concert de la toute nouvelle Fondation Louis Vuitton.

 

Au rayon « discographie », Cyprien Katsaris a notamment été British Music Retailer’s Association’s Award;  Grand Prix du Disque Frédéric Chopin ; Grand Prix du Disque Franz Liszt; Disque de l’Année en Allemagne, pour la 9e Symphonie de Beethoven/Liszt.

 

Mais Cyprien Katsaris aime tant la musique, tant la faire découvrir, tant la faire entendre sous des aspects connus et moins connus qu’après avoir enregistré pour plusieurs labels majeurs pendant des années (Sony Classical, EMI, Deutsche Grammophon, BMG/RCA, Decca …) il a créé son propre label, Piano 21, pour atteindre sa pleine liberté artistique.

 

En tant que pianiste majeur à travers le temps, Cyprien Katsaris est par ailleurs cité dans les ouvrages de référence suivants: Harold C. Schonberg, The Great Pianists : From Mozart to the Present ; The New Grove Dictionary of Music and Musicians ; Die Musik in Geschichte und Gegenwart: Allgemeine Enzyklopädie der Musik (MGG) ; Baker's Biographical Dictionary of Musicians ; Harenberg Klaviermusikführer ; David Dubal, The Art of the Piano: Its Performers, Literature and Recordings ; Catherine Lechner-Reydellet, La Grande École française du piano.

 

Les cinéastes Claude Chabrol et François Reichenbach ont filmé Cyprien Katsaris en concerts.

 

Cyprien Katsaris  a été nommé « Artiste de l’Unesco pour la Paix » en 1997. Il est aussi « Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres » depuis 2000.

 

Sa jeunesse préfigurait déjà cette carrière, plus que brillante, unique en son genre. Après avoir débuté le piano à l’âge de 4 ans, après avoir mené des études traditionnelles au CNSMD de Paris, il a été, ce qui est beaucoup plus rare, lauréat de plusieurs prestigieux concours internationaux tels que le Concours International Reine Elisabeth de Belgique, le Concours International Cziffra, la Tribune Internationale des Jeunes Interprètes-Unesco.

 

Puis se sont enchaînés, aux quatre coins du monde, les concerts, les émissions de radio et de télévision pour ce pianiste hors normes dont Olivier Messiaen disait déjà, alors que Cyprien avait à peine 15 ans :

 

« J’ai eu la chance d'entendre Cyprien Katsaris dans son éblouissante interprétation du 3ème Concerto de Rachmaninov et aussi dans une magnifique exécution du dernier de mes Vingt Regards. Sa technique d'acier, sa fougue, sa force et son autorité, sa brillance enfin, font de Cyprien Katsaris un merveilleux pianiste, et j'ai la plus entière confiance en son avenir ».

Le programme

Ludwig van Beethoven
9ème symphonie - Adagio (transcription par Richard Wagner)
Ludwig van Beethoven
7ème symphonie - Allegretto (transcription par Franz Liszt)
Transcriptions et improvisations sur des œuvres
De Jean-Sébastien Bach, Vincenzo Bellini, Franz Schubert, Camille Saint-Saëns et Frédéric Chopin