Chéri Samba
Chéri Samba débute une carrière de créateur d’enseignes publicitaires à Kinshasa en 1972. En 1979, il commence à signer des peintures de son nom.
Il est alors proche de la peinture populaire congolaise représentée par Chéri Cherin ou Moke. Son œuvre aux lignes claires et aux couleurs vives s’attache aux scènes de la vie quotidienne et se distingue par son usage du texte, qui, sous la forme de sous-titres et de phylactères, aborde des sujets politiques, économiques et culturels locaux et internationaux. Ses toiles traduisent sa vision lucide et résolument contemporaine d’une Afrique turbulente. Car, bien que majoritairement inspiré par sa ville, Samba vise l’universel. Se positionnant souvent au centre de ses œuvres, l’artiste y incarne un observateur mi-candide, mi-militant, afin de faire passer les messages qu’il juge essentiels. Il aborde les problèmes écologiques (Problème d’eau, 2004), les évènements tragiques (Après le 11 septembre 2001), la corruption (Le Commun des politiciens, 2003), les ravages du sida, le renouveau des équilibres mondiaux (Le Monde avant les continents, 2011) ou encore la reconnaissance par les musées occidentaux de l’art africain (Hommage aux anciens créateurs, 1999 et Enfin !… Après tant d’années, 2002).
