Piano Jazz Sessions : Yaron Herman & Iddo Bar-Shaï

Date
17 mars 2022 – 20h30
Lieu
Auditorium

Yaron Herman invite Iddo Bar-Shaï : ce concert présente en association inédite ces deux pianistes aux univers singuliers. Yaron Herman nous prouve à nouveau que la créativité n’a pas de barrière et rassemble, véritable dénominateur commun entre musiciens, styles et influences. Ils proposeront ensemble un programme de créations et d’improvisations à deux pianos et un célesta.

Ce concert sera diffusé en différé sur Radio Classique et sur le site de la Fondation.

Les artistes

Yaron Herman

Passionné depuis l’enfance par le basket-ball, c’est à̀ la suite d’une blessure que Yaron Herman se tourne vers la musique et le piano plus particulièrement, dont il commence la pratique à l'âge de seize ans. Élève d’Opher Brayer, il acquiert rapidement une solide technique qui lui permet de donner ses premiers concerts en Israël. A 19 ans, il déménage à Boston afin d’intégrer la prestigieuse Berklee College of Music. Déçu par l’enseignement qu’il y reçoit, il quitte les États-Unis et fait escale à Paris, ville où il s’établira définitivement.

À 21 ans, il enregistre son premier album, ​Takes 2 to Know 1,​​ en duo avec le batteur Sylvain Ghio. En 2006 parait Variations, un premier album solo dans lequel Yaron Herman dévoile un jeu pianistique virtuose et singulier à travers des compositions originales et de nombreuses reprises : George Gershwin, Gabriel Fauré, Sting ou encore des chants populaires israéliens. Véritable succès, ce disque fait l’objet d'une tournée qui offre à̀ Yaron Herman l’occasion de se produire à la Cité interdite à Pékin, une première pour un pianiste de jazz.

Deux ans plus tard, il fait honneur à̀ la formation en trio pour le disque A Time for Everything​​, dans lequel il est accompagné́ par le contrebassiste ​Matt Brewer​ et le batteur ​Gerald Cleaver​, rencontrés à New York. Cet album bénéficie d’une reconnaissance internationale, en partie grâce aux reprises jazz de plusieurs chansons pop, comme Toxic de Britney Spears ou Message in a bottle, du groupe de rock britannique The Police.

Muse​​, second disque de ce même trio, parait en 2009 : il est élu « ​Album jazz de de l’année » sur Itunes. Yaron Herman multiplie également les collaborations avec de nombreux artistes comme le saxophoniste ​Raphaël Imbert​, le clarinettiste ​Michel Portal ou plus récemment, le batteur​ Ziv Ravitz​, avec lequel il fait paraitre en 2015 le disque ​Everyday​ sur le label Blue Note.

En mars 2017, Yaron Herman va plus loin dans ses explorations, sur son huitième album ​Y​​. Pour cette nouvelle aventure, le pianiste a retrouvé́ son alter-ego Ziv Ravitz et convié le bassiste de The Dø Bastien Burger. Le pianiste franco-israélien assume et fusionne toutes ses influences, qu’elles soient jazz, post-rock ou électro, qu’elles viennent de Sufjan Stevens, de Steve Reich ou de Keith Jarrett. Capable de dégager une énergie furieuse comme de laisser s’exprimer une sensibilité́ d’une infinie délicatesse, Yaron Herman a choisi ici de composer ses propres « chansons ». Car sur Y, il s’agit bien de chansons, chacune ayant ses couleurs, ses espaces que viennent enrichir les voix de ses amis chanteur et guitariste Matthieu Chedid alias -M-, le jeune producteur électro-pop français Dream Koala ou le bluesman et crooner Hugh Coltman. Entre une partie de batterie enregistrée sur portable (Jacob), chœurs célestes (Dreamson) ou cloches (Phoenix), le compositeur cherche, invente et peint un tableau musical merveilleux, à la hauteur de ses inspirations sans limites.

En 2018, Yaron Herman participe à̀ deux projets. Premièrement il forme un trio avec le talentueux batteur ​Ziv Ravitz et le bassiste ​Sam Minaie (en tournée mondiale avec Melody Gardot). Enfin, il a créé́ un album avec la GECA de Genève, suite auquel ils se sont représentés dans des salles prestigieuses comme le 104 à Paris ou la Elbphilharmonie d’Hambourg.

Son 9e album ​Song of the Degrees ​​a été́ enregistré en compagnie de Ziv Ravitz ainsi que Sam Minaie. Celui-ci est sorti en février 2019 sur le prestigieux label ​Blue Note.


Iddo Bar-Shaï

Piano

Né en 1977, le pianiste israélien Iddo Bar-Shaï s’est formé à l’Académie de Musique Rubin (Université de Tel-Aviv) auprès de Bracha Ornan-Margalit, puis de Pnina Salzman – elle-même ancienne élève d’Alfred Cortot à l’Ecole Normale de Musique et Premier Prix dans la classe de Magda Tagliaferro au Conservatoire de Paris. Il a aussi bénéficié de l’enseignement d’Alexis Weissenberg. Boursier de la Fondation culturelle Amérique-Israël (1988-1999), il a été lauréat de nombreux concours nationaux et internationaux.

Il poursuit désormais sa carrière à l’échelle internationale, en Europe, en Asie, au Brésil et aux États-Unis, en particulier sur les scènes prestigieuses du Wigmore Hall (Londres), du Berlin Konzerthaus, du Théâtre des Champs-Elysées (Paris), de l’Opera City Hall (Tokyo), du Zhongshan Hall de Pékin et de l’Auditorium Fredric R. Mann (Tel-Aviv).Iddo Bar-Shaï se produit avec orchestre depuis l’âge de douze ans, entre autres avec l’English Chamber Orchestra, l’Orchestre philharmonique d’Israël, L’Orchestre Les Siècles, le Freiburg Philharmonic Orchestra, le Jerusalem Symphony, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre de Chambre de Paris, sous la direction d’Aldo Ceccato, Eliahu Inbal, Sir Lawrence Foster, Jesus Lopez-Cobos, Kaspar Zehnder, Günter Pichler…

Invité par Martha Argerich dans le cadre du « Martha Argerich Project » de Lugano, Iddo Bar-Shai joue chaque année au Festival de la Roque d’Anthéron depuis 2004. Il a participé au Festival et à l’Académie de Verbier, au programme du « Steans Institute du Festival » de Ravinia (Etats-Unis), au Festival de la Grange de Meslay, au Festival de Menton, au Festival de musique de Radio-France à Montpellier, le festival international de musique de chambre de Jérusalem (à Berlin et Jérusalem) ainsi qu’au Festival de la Folle Journée à Nantes, Lisbonne, Tokyo, Varsovie et Rio de Janeiro. Iddo Bar-Shaï a été sélectionné par “Les Dominicains de Haute-Alsace” comme artiste en résidence pendant les saisons 2014-15 et 2015-16. Dans ce cadre, il a collaboré avec l’ombromane Philippe Beau au projet “Les Ombres Errantes” avec des œuvres pour clavier de François Couperin. Ce spectacle a été acclamé par la presse et une tournée mondiale est projetée.

Iddo est partenaire en musique de chambre des Quatuors Ysaÿe, Aviv, Ebène, Modigliani, ou encore de l’American String Quartet. Ces dernières saisons incluent une collaboration avec le pianiste Menahem Pressler, et avec la célèbre pianiste Martha Argerich, ainsi que des concerts de musique de chambre avec Alisa Weilerstein, Vilde Frang, Anna Prohaska, Lawrence Power, Sayaka Shoji… La saison prochaine marque notamment sa première collaboration avec la pianiste Maria Joao Pires, le Gewandhaus Orchestra et le chef Christoph Eschenbach. Il est le directeur artistique du nouveau festival de musique « Les Coups de Cœur » implanté au Château de Chantilly et inauguré au printemps 2021, où il a collaboré avec des artistes tels que Renaud Capuçon, L’Orchestre Les Siècles et Martha Argerich, pour son 80e anniversaire. Iddo assure également la direction artistique d’un tout nouveau festival d’été proposant des concerts en plein air à Berlin « Klassik Burgerpark » depuis 2020.

Ses concerts ont été enregistrés et diffusés par plusieurs radios européennes, américaines et israéliennes. Plusieurs concerts ont été diffusés sur les chaînes de télévision Mezzo, Arte et NHK. Il apparaît également sur le DVD « Les Pianos de Demain » (Naïve/Idéale Audience) avec la coopération des chaînes ARTE et France-3. La discographie d’Iddo Bar-Shaï paraît sous le label Mirare et inclue des CD consacrés aux œuvres de Haydn, Chopin, François Couperin, qui ont reçus de nombreuses récompenses et dont la presse internationale fait l’éloge en les décrivant par exemple comme « un des meilleurs enregistrements jamais consacrés à l’œuvre pour piano de Haydn » par le Monde de la Musique et, une « magnifique réalisation ; et confirmation d’un nouveau grand talent pour le clavier actuel » (magazine en ligne Classique-news).