Ayuba Suleiman Diallo

  • 2014
  • Omar Victor Diop
  • Impression jet d'encre pigmentaire sur papier Harman By hahnemuhle
  • 60 x 40 cm

Costumé et se mettant en scène, Diop les incarne tous et balaye l’histoire du portrait – de la miniature moghole aux portraitistes des cours d’Europe. Il campe tour à tour Malik Amabar (1549-1626), esclave éthiopien devenu ministre et chef de guerre de la ville d’Ahmadnagar en Inde, Albert Badin (1747-1822), majordome de la reine de Suède Louise Ulrique de Russie, ou encore Dom Nicolau (1830-1860), prince du Kongo et premier leader africain à s’opposer par écrit à la politique coloniale. Ces acteurs d’une histoire méconnue sont replacés dans le contexte contemporain par des détails anachroniques empruntés à l’univers du football : un carton rouge, un ballon, des gants de goal, un sifflet… ≪ Le football est pour moi un phénomène mondial intéressant ; il révèle souvent où en est la société en termes de race. Quand on regarde la manière dont la royauté du football africain est perçue en Europe, il y a un mélange très intéressant de gloire, de phénomènes d’héroïsation et d’exclusion […]. C’est ce genre de paradoxe que j’investis dans ce travail. ≫

© Omar Victor Diop © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Omar Victor Diop

Omar Victor Diop commence la photographie en 2012. Autodidacte, il s’inscrit directement dans l’héritage de la photographie de studio africaine (Keïta), un genre dont il investit les codes, souvent par le biais de l’autoportrait. 

Diop travaille par série. Dans « Re-mixing Hollywood » (2013), il rejoue à Dakar et par la photographie des scènes de films célèbres. Pour « Alt+shift+ego » (2014), il emmêle costumes et motifs africains avec la photographie de mode. Avec « Diaspora » (2015), il s’attache à des Africains qui, du XVIe au XIXe siècle, ont joué un rôle important en dehors de leur continent d’origine.

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