The End of carrying All

  • 2015
  • Wangechi Mutu
  • Installation vidéo (3 écrans), couleur et son
  • Durée : 10 min. 45 s. (en boucle)

Cette fable à la résonance universelle montre une femme noire qui marche seule dans un paysage apocalyptique. Partant avec les outils nécessaires à sa survie, elle se voit ensuite ensevelie sous une masse d’objets. Lestée sous un fardeau de plus en plus lourd, elle chute et se transforme en une créature primitive qui disparait dans la terre. "Je suis une anthropologue irresponsable et une scientifique irrationnelle" dit d'elle-même l'artiste qui donne ici une version contemporaine du mythe de Sisyphe.

© Wangechi Mutu. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage © Wangechi Mutu. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage © Wangechi Mutu. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Wangechi Mutu

Originaire du Kenya, Wangechi Mutu finit sa scolarité au Pays de Galles et étudie aux États-Unis, où elle réside en alternance avec son pays natal.

Dans ses collages et aquarelles, règnes animal, végétal et humain s’entrelacent pour donner naissance à des créatures fantasmagoriques. Avec elles, Mutu invente une mythologie pour le temps présent, un Olympe post-colonial, écologiste et féministe. L’œuvre de Mutu a pour sujet principal le corps de la femme noire, objet de désir, de violence et lieu de projection des archétypes raciaux. Mais à travers lui, elle s’adresse à l’humanité. "Ma conviction personnelle, c’est que tous les humains savent en leur for intérieur que nos ancêtres étaient des Africains noirs", estime cette dernière.

Lire plus

Dans le même accrochage