Cloud Paintings

  • 1992
  • Sigmar Polke
  • 4 panneaux : peinture et résine sur toile de soie</p> <p>Une météorite (Sikhote Alin)
  • Météorite : 43 x 90 x 5 cm - Chaque tableau 300 x 500 cm
Vieille de quatre milliards d’années, celle-ci est la troisième plus importante trouvée sur le site de Sikhote Alin, en Sibérie, après une chute météoritique en février 1947. Cet objet extraterrestre, posé sur un socle, est un témoignage concret de la dimension cosmique inhérente à l’ensemble dont se dégage une atmosphère éthérée et immatérielle. En l’associant à des peintures à la tonalité or, figurant des fragments de nuages dans des variations subtiles, du transparent au translucide et à l’opaque, Sigmar Polke montre ici dans toute son envergure la vocation de la peinture à être comprise comme une expérience à la fois physique et métaphysique.

© The Estate of Sigmar Polke, Cologne / Adagp, Paris, 2014. Photo © Fondation Louis Vuitton / Martin Argyroglo © The Estate of Sigmar Polke, Cologne / Adagp, Paris, 2014. Photo © Fondation Louis Vuitton / Martin Argyroglo

Accrochages

Sigmar Polke

Né en Silésie, une province allemande devenue polonaise après la Seconde Guerre mondiale, Sigmar Polke s'installe en République Fédérale Allemande&nbsp;avec sa famille en 1953. Après un bref apprentissage chez un maître verrier, il suit les cours de l’Académie de Düsseldorf où il rencontre Gerhard Richter. L’intégration de la trame photomécanique dans sa peinture à partir de 1963 sous-tend ses premières manipulations sur les images.

À partir des années 1970, Sigmar Polke réalise des œuvres où se superposent motifs iconographiques et motifs abstraits. Sans cesser de diversifier la nature de ses supports (imprimés ou transparents), il expérimente aussi des pigments et des matériaux rares : laques, solvants, résines artificielles, oxydes d’argent ou arsenic. Ces expérimentations sans cesse renouvelées, la transparence des supports, l’utilisation de tissus imprimés aux motifs courants, l’emprunt d’images préexistantes constituent sa peinture comme un territoire hétérogène, hybride et foisonnant. En convoquant une iconographie liée aux événements traumatiques de l’histoire (la Terreur, les camps de concentration) ou en citant des artistes célèbres (Goya, Dürer), Sigmar Polke invite le spectateur à s’interroger sur le pouvoir de la représentation. Ouvert à la contradiction, il propose, parallèlement à cette lecture critique de l’image, une expérience hallucinée de son apparition, comme le suggère métaphoriquement l’une de ses œuvres intitulée La Lanterne magique.

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