Ettore Spalletti
Depuis la fin des années 1960, Ettore Spalletti a développé une œuvre entre peinture et sculpture dans le prolongement de l’abstraction moderne et de la peinture de la Renaissance italienne.
Après avoir étudié la scénographie à l’école des Beaux-Arts de Rome, il s’engage sur une voie singulière et solitaire en explorant le potentiel expressif, poétique, méditatif et métaphysique des couleurs à travers des volumes géométriques inspirés du vocabulaire minimaliste. Préalablement dessinées avant d’être transférées dans la matière – bois, plâtre, toile ou pierre –, ces formes simples – carré, rectangle, cercle, cylindre… – sont recouvertes de tons purs selon la technique de l’impasto, mélange de peinture à l’huile, de colle, de plâtre et de pigment. Selon un processus de travail lent et rigoureux, Spalletti l’applique en couches successives délicatement poncées et abrasées au papier de verre. En adoucissant les contours du support qui deviennent flous et imprécis, il exalte la couleur, poudreuse et dense, et ses infinies variations dont les effets vaporeux rappellent ceux du sfumato, technique picturale traditionnelle des fresquistes italiens tels Fra Angelico ou Piero della Francesca.