James Lee Byars
Influencé par Marcel Duchamp, l’art minimal et Fluxus mais aussi par la culture orientale, le travail de Byars fait appel à l’écriture, la performance, le film, la sculpture, le dessin dans des formes hybrides visant à créer un effet de sidération, entre dérision et solennité.
Né à Detroit en 1932, l’artiste commence des études de psychologie et d’esthétique puis, entre 1958 et 1967, effectue de fréquents séjours au Japon au cours desquels il travaille sur les rapports entre rationalisme occidental et mystique orientale. Byars devient par la suite nomade et multiplie à partir des années 1970 les performances dans des lieux publics ou institutionnels européens et américains.Sa première exposition personnelle se tient dans l’escalier de secours du MoMA de New York en 1958. Suivent des expositions à la Willard Gallery en 1961, au Japon à partir de 1962, au Metropolitan Museum of Art en 1970, puis au MoMA en 1976. Il réalise des performances au musée des Beaux-Arts de Berne, point de départ d’autres expositions dans toute l’Europe : Amsterdam, Berlin, Genève, Londres, Paris, Cologne, Venise, Bruxelles, Marseille... Ses couleurs de prédilection – or, rouge, noir et blanc – donnent une dimension poétique et mystique à des créations et des performances qui articulent l’art et la vie, tournées vers la quête du sublime et de la perfection. Les thèmes de l’éphémère, de la fragilité, de l’invisible, de la mort sont présents, se conjuguant souvent à celui de la perfection, par exemple dans The Rose Table of Perfect – une sculpture sphérique de 1989 composée de 3333 roses rouges qui se fanent au fil de l’exposition, The Angel (1989), composée de 125 sphères en verre de Murano montées sur un support sphérique transparent.
