L'avalanche

  • 2006
  • François Morellet
  • 36 tubes de néon bleu de 250 cm, transformateurs et câbles haute tension
  • 370 x 770 x 670 cm

Les 36 tubes d'argon évoquent l'image fragmentée d'une cascade, avec leur lueur glaciale et leur désordre apparent. La géométrie et la logique restent toutefois présents : la longueur des câbles qui alimentent les néons suspendus fait varier la position des tubes de la verticale à l’horizontale.

© Adagp, Paris, 2018. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage © Adagp, Paris, 2018. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage © Adagp, Paris, 2018. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

François Morellet

François Morellet n’a reçu aucune formation artistique et revendiquait ce statut d’autodidacte comme garant de sa liberté.

La découverte de Mondrian puis celle de Max Bill et de l’art concret au début des années cinquante le conduit à opter pour la géométrie; il compose alors des tableaux basés sur un ensemble de règles librement consenties qui se déploient de manière déductive. Ces règles sont à la fois sérieuses et parfaitement loufoques. Répartition aléatoire de 40 000 carrés suivant les chiffres pairs et impairs d’un annuaire de téléphone (1961) : le titre explicite le mode de fabrication non orthodoxe de l’œuvre, dont elle est à la fois le produit et la démonstration.
Membre fondateur en 1960 du Groupe de recherche d’art visuel (GRAV – avec entre autres Julio Le Parc, Jean-Pierre Yvaral), Morellet a multiplié les types d’intervention, œuvrant dans la ville et sur l’architecture. Il commence à cette période à employer le néon, matériau industriel.
Composées d’éléments géométriques simples, ses œuvres sont construites selon une planification stricte, reposant souvent sur une trame systématique, contrebalancée par le hasard, une dimension ludique revendiquée par un artiste qui se qualifiait de « rigoureux rigolard ».

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