Yan Pei-Ming
Depuis la fin des années 1980, Yan Pei-Ming est reconnu pour ses tableaux de taille monumentale, le plus souvent bichromatiques, brossés à larges coups de pinceaux expressifs.
Après avoir grandi dans un monastère bouddhique jusqu’à l’âge de huit ans et avoir été peintre propagandiste, Yan Pei-Ming quitte la Chine en 1980 pour la France. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Dijon en 1986, il s’empare du portrait, un genre considéré comme mineur en Chine, et se fait remarquer l’année suivante par une première série de Têtes de Mao. Prix de Rome en 1993, Yan Pei-Ming réalise depuis de nombreux portraits d’après modèles ou documents, d’anonymes ou d’icônes (Michael Jackson, Jean-Paul II, Bruce Lee, …). Parallèlement, depuis le milieu des années 1990, il réactive la tradition de la peinture d’histoire. S’inscrivant dans la lignée de peintre tels Goya, David, Delacroix ou Géricault, Yan Pei-Ming transforme les images médiatiques des boat people, la guerre d’Irak, le 11 Septembre en des scènes intemporelles où se lit le destin tragique de l’humanité. Du fort au faible, de la compassion à la violence, ses autoportraits morts ou en Christ, portraits de son père mourant, mais aussi représentation de fauves ou d’armes de guerre dressent une fresque sans concession de son temps.