Peinture acrylique blanche sur tissu rayé blanc et gris

  • 1996
  • Daniel Buren
  • Peinture acrylique sur toile de coton
  • 209.0 x 0.0 x 196.0 cm (sur châssis)

L’artiste produit alors une série d’œuvres qui prennent pour fond cet imprimé sur lequel il applique une couche d’acrylique blanc à des endroits préalablement définis. Peinture aux formes variables [septembre-octobre] 1966 et Peinture acrylique blanche sur tissu rayé blanc et gris, [novembre-décembre] 1996, deux œuvres de la collection, appartiennent à ce corpus. L'artiste recouvre systématiquement les bandes colorées situées aux extrémités de la toile. Ce processus d’effacement et de recouvrement opère un jeu à la fois visuel et formel entre le fond (le support) et la forme (la peinture). Présentées selon deux dispositifs – accrochées au ras du sol ou adossées au mur –, ces deux œuvres historiques, emblématiques de cette période charnière, annoncent l’éclatement de la peinture et le glissement vers un travail sur l’espace et son contexte où chaque œuvre sera désormais réalisée en fonction des particularités du lieu d’accueil, soit in situ.

© DB-Adagp, Paris 2019 © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Daniel Buren

Depuis plus de cinq décennies, Daniel Buren renouvelle les formes et les enjeux du médium pictural à travers une oeuvre radicale qui s’appuie sur une méthode dont il définit les principes au cours des années 1960.

La découverte d’un tissu de store rayé, en 1965, marque un tournant majeur dans sa pratique. Séduit par son caractère banal, il voit en ce produit industriel un moyen d’aborder l’art de manière impersonnelle et de réduire son intervention picturale à sa plus simple expression pour atteindre ce qu’il appelle le « degré zéro » de la peinture. L’artiste produit alors une série d’oeuvres qui prennent pour fond cet imprimé sur lequel il applique une couche d’acrylique blanc à des endroits préalablement définis.

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