Samuel Fosso
Né à Kumba dans l’ouest du Cameroun en 1962, de parents nigérians, Samuel Fosso part vivre à Bangui dès 1972. Il y ouvre, à treize ans, un atelier de photos consacré aux portraits : le Studio Photo National.
La nuit, il développe ses films pour sa clientèle et utilise le reste des pellicules pour réaliser des autoportraits, s’inspirant de magazines français et américains et du style des musiciens africains. Il poursuit sa démarche autour du portrait à travers différentes séries (Tati, 1997, Mémoire d’un ami, 2000, Le Rêve de mon grand-père, 2004, African Spirit, 2008, Emperor of Africa, 2013, Allonzenfans, 2013, SIXSIXSIX, 2015-2016, Black Pope, 2017), se détachant des codes de la photo africaine de studio pour aborder les thèmes de l’identité postcoloniale et de l’ambiguïté des genres.