Mon enfant

  • 2014
  • Adel Abdessemed
  • Fusain sur papier
  • 130.0 x 189.0 cm

Les deux dessins au fusain sur papier d'Adel Abdessemed, Cri, 2014, Mon enfant, 2014, reprennent deux portraits photographiques iconiques du xxe siècle : la « napalm girl » de Nick Ut, image emblématique de la guerre du Vietnam, et l’enfant du ghetto de Varsovie, faisant partie d’un ensemble de 53 clichés de l’album Stroop, documentant la liquidation du ghetto suite à l’insurrection juive d’avril et mai 1943. Dans la photographie de la « napalm girl », la position centrale de la fillette, ses bras en croix telle une figure christique, sa nudité, son cri concourent à la puissance de l’image. Sur le cliché de l’album Stroop, le geste d’assujettissement de l’enfant, les mains levées, en fait un portrait mémorable. Par leur mise en regard volontaire, ces deux effigies enfantines aux ancrages historiques différents se font écho et affirment leur appartenance à la mémoire collective. 

© Adel Abdessemed / Adagp, Paris 2020 © Primae / David Bordes

Accrochages

Adel Abdessemed

D’origine algérienne, l’artiste s’inspire de faits politiques, religieux ou médiatiques qu’il réinterprète dans des œuvres provocantes, stigmatisant des moments de révolte, d’injustice et de violence : « En tant qu’artiste, je suis témoin de mon temps. » Défiant tous les tabous, jouant avec des matériaux hétéroclites – bronze, barbelés, dynamite, résine de cannabis, marbre…–, ses réalisations prennent la forme d’installations, de sculptures, de vidéos, de performances et de dessins.

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