Cinquante bras de Bouddha

  • 1997
  • Huang Yong Ping
  • Métal, terre cuite, résine, objets divers
  • Dimensions maximum : 600 x 420 cm

La sculpture a pour origine une visite de l’artiste à l’église de Saint Ludgeri à Münster, dans laquelle un crucifix sans bras, porte l’inscription : « Je n’ai d’autres bras que les tiens ». À partir d’une structure métallique empruntée au Porte-bouteilles de Marcel Duchamp (1914), des bras moulés et sculptés en terre et en résine portent des objets empruntés à l’iconographie de la déesse Guan Yin, tels que le chapelet (la méditation), l’arc (l’intuition), la cloche (la sagesse), le sceptre rituel (action et compassion), la roue du Samsara (cycle des réincarnations), la flèche et l’épée rituelle du jeune Bouddha Siddharta, le stupa (élément d’architecture qui symbolise la personne du Bouddha), la fleur de lotus (pureté), les plumes de paon (évoquant les yeux de la déesse). Mêlant objets symboliques et domestiques (balai, pelle, …) dans une synthèse entre Orient et Occident, passé et présent, l’œuvre propose une vision contemporaine d’un monde en perpétuel renouvellement.

© Adagp, Paris, 2016. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Huang Yong Ping

Figure majeure de l’avant-garde chinoise, fondateur du mouvement Xiamen Dada en 1986, Huang Yong Ping est révélé sur la scène internationale lors de l’exposition « Magiciens de la Terre » en 1989 à Paris. 

À la croisée de l’Orient et de l’Occident, ses installations et sculptures mêlent des symboles bouddhiques et taoïstes, des références chrétiennes à l’histoire de l’art et de la philosophie occidentale. Ayant souvent recours à des animaux vivants ou empaillés, ses œuvres sont autant d’allégories sur la vie en société, le devenir et l’hybridation des identités.

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