M.2062 (Fitzcarraldo)

  • 2014
  • Dominique Gonzalez-Foerster
  • Projection vidéo, hologram, pepper ghost effect, couleur, son
  • Durée : 15 min. 00 s.

Croisant des réminiscences cinématographiques, littéraires et musicales, chacune de ses œuvres est l’occasion d’une déambulation entre différents lieux, temps et références. L’artiste se met ici en scène sous la forme d’un hologramme aux traits du protagoniste du film Fitzcarraldo de Werner Herzog (1982). Célèbre baron du caoutchouc, fasciné par le chanteur Caruso, Fitzcarraldo poursuit le rêve de construire le plus grand opéra du monde au cœur de l’Amazonie. Habillée d’un costume blanc, un gramophone au bras, l’artiste rejoue certaines scènes du film tout en citant les différents noms des personnages réels ou fictifs des XIXe et XXe siècles, qu’elle a incarnés précédemment : Louis II de Bavière, le Garçon aux cheveux verts, Scarlett O’Hara, Lola Montès, Edgar Allan Poe. Paradoxalement, se perdant dans un jeu d’identités multiples, l’artiste accède à une forme d’anonymat, « dernière zone de liberté ».

© Adagp, Paris, 2018. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage © Adagp, Paris, 2018. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Dominique Gonzalez-Foerster

Dominique Gonzalez-Foerster (1965) explore les relations entre réalité et fiction sous forme d’environnements, de performances, de photos et de films.

L'exposition est un mode de présentation et de mise en espace qui est pensée avant tout à une échelle intime et domestique. « Quelqu'un, chez lui, fait toujours un début d'exposition. N'importe quelle photo qu'on met au mur, la manière dont on place un objet, etc. La forme des chambres est une forme naturelle de l'exposition et l'exposition est une forme naturelle de chambre » , explique l'artiste. À partir 1988, Gonzalez-Foerster réalise un peu plus d'une cinquantaine d'intérieurs, autant d'installations qui condensent des climats et des émotions par le biais d'objets, de couleurs, d'éclairages et de modulations de l'espace. Depuis, l’artiste a réalisé un mouvement vers l'extérieur et dans deux directions. Dans l'espace offert par le cinéma, suite logique pour elle de l'exposition, elle a produit une suite de courts-métrages explorant des espaces communs : des parcs et des villes dans lesquels les gens se croisent et communiquent. Dans le même temps, elle a repensé l'exposition au regard de formes qui sont à ses frontières (le panorama du XIXe siècle) ou en faisant entrer d'autres espaces réels ou imaginaires dans le musée ou dans l’espace public.

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