Monochrome bleu (IKB 81)

  • 1957
  • Yves Klein
  • Pigment pur et résine synthétique sur toile marouflée sur bois
  • 100 x 200 cm

En 1956, il sélectionne un outremer extrêmement saturé, qu’il nomme IKB (International Klein Blue) qu’il ne cesse dès lors d’employer, et de manière exclusive pour ses monochromes. Conçus à la mesure du corps humain, ces monochromes, tout comme les anthropométries, relient la peinture au corps et à la chair. IKB 81, l’un de ses premiers monochromes bleus, se distingue par son grand format horizontal qui accentue l’effet d’enveloppement du spectateur dans une « zone de sensibilité picturale ».

© Succession Yves Klein c/o Adagp, Paris, 2018. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Yves Klein

Porté par une quête de l’immatériel, Yves Klein a profondément bouleversé le rapport entre la peinture et le corps, l’espace et la couleur, faisant d’un bleu outremer particulièrement intense qu’il nomme IKB (International Klein Blue) l’une des caractéristiques de son œuvre.

Né dans une famille de peintres, Yves Klein développe en quelques années une œuvre abondante qu’il mène de front avec une carrière de Judoka et des recherches relatives à la Cosmogonie des Rose-Croix. En 1955, lors de sa première exposition, il présente des monochromes de différentes couleurs. En 1957, Klein fixe les éléments essentiels de son vocabulaire plastique dans lequel le monochrome mais aussi l’air, le feu, l’eau tiennent un rôle central, et présente onze monochromes à Milan. L’année suivante, son exposition Le Vide à la galerie Iris Clert manifeste sa conception de l’art comme "sensibilité picturale", l’artiste préconisant la dématérialisation de l’œuvre. Associé au Manifeste du Nouveau réalisme (1960) de Pierre Restany, il travaille toutefois en toute indépendance. Ses préoccupations spatiales s’incarnent dans les Anthropométries de l’époque bleue où des modèles sont utilisés tels des "pinceaux vivants" lors de performances.

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