Jesús Rafael Soto
Admirateur de Mondrian et de Malevitch, Jesús Rafael Soto rejoint les cercles de l’art abstrait, à l’instar d’autres artistes sud-américains. Né le 5 juin 1923 à Ciudad Bolívar au Venezuela et est mort à Paris en 2005, il a étudié à l’École des Arts plastiques de Caracas de 1942 à 1947. Il a ensuite dirigé l’École des Beaux-Arts à Maracaibo au Venezuela, jusqu’en 1950, année où il s’est installé à Paris. Il s’est rapproché d’Yaacov Agam, de Jean Tinguely et de Victor Vasarely, et des artistes liés à la Galerie Denise René et aux Nouveaux Réalistes. En 1955, il participe à l’exposition Le Mouvement à la Galerie Denise René à Paris, événement qui marque la naissance de l’art cinétique.
À cette époque, et pendant de nombreuses années, l’art de Soto va osciller entre des formes géométriques et organiques. À partir de 1957, il opte pour une abstraction plus gestuelle, mais revient définitivement en 1965 à un langage géométrique. Pendant cette décennie, il commence à réaliser des constructions linéaires et cinétiques à l’aide de matériaux industriels et synthétiques comme le nylon, le Perspex, l’acier et des peintures industrielles, qu’illustre parfaitement la série Pénétrable.
L’œuvre de Soto a souvent été mise à l’honneur à l’occasion d’expositions individuelles dans le monde entier : Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, France (1969) ; Museum of Contemporary Art, Chicago, USA (1971) ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York, USA (1974) ; Centre de la sculpture contemporaine, Tokyo, Japon (1986) ; musée d’Art moderne de Kanagawa et musée d’Art moderne de Saitama, Japon (1990) ; Banque Bruxelles-Lambert, Bruxelles, Belgique (1999) ; Centre Georges Pompidou, Paris, France (1979, 2013) ; Museum of Fine Arts Houston, Texas, États-Unis (2014). L’œuvre de Soto a aussi figuré dans de grandes expositions collectives, notamment en 1963 à la Biennale de São Paulo au Brésil et les éditions de 1964 et 1966 de la Biennale de Venise en Italie.
