Jesús Rafael Soto
Jesús Rafael Soto est né en 1923 à Ciudad Bolívar au Venezuela et mort en 2005 à Paris en France. Il était l’un des principaux représentants de l’art cinétique, ou art du mouvement. Il a été le directeur de l’Escuela de Bellas Artes [T1] de Maracaibo au Venezuela, puis a reçu une bourse qui lui a permis de s’installer à Paris en 1950. En 1955, il a participé à l’exposition Le Mouvement à la galerie Denise René à Paris, l’événement qui a réellement lancé l’art cinétique. Il a aussi présenté des œuvres dans les expositions du groupe ZERO sur l’exploration de l’immatérialité. Dans ses premières œuvres, Soto cherchait déjà à dépasser la représentation de formes géométriques en deux dimensions et introduisait le mouvement à travers la répétition. Le spectateur joue un rôle central dans son œuvre. En 1967, il a produit ses premiers Pénétrables, des œuvres composées de tiges métalliques et de fils en nylon suspendus dans l’espace.
La première grande exposition en solo de Jesús Rafael Soto a eu lieu en 1968 à la Kunsthalle de Berne en Suisse et au Stedelijk Museum d’Amsterdam aux Pays-Bas. D’autres expositions monographiques ont suivi au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1969, au musée Guggenheim de New York en 1974 ainsi qu’au Museo de Arte Contemporáneo de Caracas au Venezuela en 1983. Les récentes expositions uniquement consacrées à Soto incluent celle du musée du Jeu de Paume à Paris en 1997, celle du Centro Cultural del Conde Duque à Madrid en Espagne en 1998, la grande rétrospective itinérante de 2005 intitulée ÀVisión en Movimiento qui a fait halte au Museo Tamayo de Mexico, à la Proa Foundation en Argentine ainsi qu’à la Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea de Bergame en Italie.
Soto a réalisé de nombreuses œuvres monumentales de commande pour des lieux et bâtiments publics à travers le monde entier, notamment pour le siège de l’UNESCO à Paris en 1969, le Teatro Teresa Carreño de Caracas en 1972, le grand hall de la Régie Renault à Paris en 1975, la Royal Bank de Toronto au Canada en 1977, le Centro Banaven de Caracas en 1979 et le Centre Pompidou à Paris en 1987. En 1973, avec l’aide de son ami architecte Carlos Raul Villanueva, Soto a conçu le Museo de Arte Moderno Jesús Soto dans sa ville natale de Ciudad Bolivar pour accueillir son importante collection d’œuvres géométriques et cinétiques accumulées tout au long de sa vie. Le musée conserve également [T1]Nom différent de celui mentionné plus tôt. A vérifier
L’œuvre de Soto a souvent été mise à l’honneur à l’occasion d’expositions individuelles dans le monde entier : Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, France (1969) ; Museum of Contemporary Art, Chicago, USA (1971) ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York, USA (1974) ; Centre de la sculpture contemporaine, Tokyo, Japon (1986) ; musée d’Art moderne de Kanagawa et musée d’Art moderne de Saitama, Japon (1990) ; Banque Bruxelles-Lambert, Bruxelles, Belgique (1999) ; Centre Georges Pompidou, Paris, France (1979, 2013) ; Museum of Fine Arts Houston, Texas, États-Unis (2014). L’œuvre de Soto a aussi figuré dans de grandes expositions collectives, notamment en 1963 à la Biennale de São Paulo au Brésil et les éditions de 1964 et 1966 de la Biennale de Venise en Italie.