Sarah Morris
Depuis la fin des années 1990, Sarah Morris développe à travers ses peintures et ses films une double vision, celle de l’espace urbain et de l’architecture. Peinture et cinéma sont les deux facettes d’une œuvre qui s’est faite miroir d’une hyper-modernité. Ses films s’inscrivent dans un contexte social et urbain précis, mettant en lumière des lieux emblématiques.
La rigueur formelle de la composition, des cadrages, des couleurs ainsi que la dynamique visuelle sont soulignées par la musique de l’artiste Liam Gillick. « Les images de mes films jouent toujours avec les concepts de spectacle, de marchandise, de pouvoir politique ou de pouvoir en général. Les images utilisent (et s’amusent d’) un vocabulaire de propagande de telle sorte que la musique se lie intimement à l’image. Comme pour tous mes films, la musique est écrite par Liam Gillick et n’est pas composée pour les images. Ce que Liam crée, ce sont des unités musicales, une série de modalités autonomes par rapport à la production des images. L’improvisation intervient ainsi à de nombreux niveaux. Tantôt, la musique va contre l’image, tantôt elle accompagne l’image. Cela dépend de moi. Elle fonctionne comme les modalités en psychologie. C’est une sorte d’alchimie. Il y a dans mes films un aspect de « citation », tels des extraits d’un inconscient politique des formes. En un sens, les images vous sont déjà familières, même si vous ne les avez jamais vues. » déclare Morris.
