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Mann im Matsch

  • 2009
  • Thomas Schütte
  • Polystyrène, plâtre et bois
  • 80 x 850 x 850 cm
Apparu pour la première fois en 1982 à la dimension d’une figurine dans une maquette, le personnage ne prend sa taille monumentale qu’avec la commande Mann im Matsch – Der Suchende, réalisée en 2009, devant la Sparkasse d’Oldenburg, ville natale de l’artiste. Cette sculpture en est la maquette à l'échelle 1. Une des sources de l'œuvre réside dans la série d’aquarelles September Notes (1989). Dans celles-ci, Thomas Schütte inscrit le néologisme « mudern », associant « mud » (boue) et « modern » (moderne), à côté d’un homme, les jambes dans la boue, possible allégorie du bourbier de la modernité et de l’échec de ses utopies. Le personnage, d’abord expressif et d'âge mur, devient au fur et à mesure du projet, plus jeune et impassible. Dans sa dernière réalisation, l’artiste ajoute une baguette de sourcier dans ses mains, le dotant du pouvoir divinatoire, inversant le sens de la sculpture. D'abord monument à l’aliénation de l’homme moderne, elle apparaît désormais comme le possible dépassement de l’entrave exprimant l’insatiable envie d'exploration de l’artiste, semblable de ce jeune sourcier investi d’une quête.

© Adagp, Paris, 2014. Photographie © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Thomas Schütte

Marqué par l’enseignement de Gerhard Richter, Thomas Schütte trouve, loin des formes minimales et conceptuelles dominantes, une traduction originale de sa réflexion sur la représentation du pouvoir et la responsabilité sociale de l’art dans des maquettes d’architecture conçues comme des « modèles à penser ».

L’idée de monument est centrale à sa réflexion. Intégrée dès les années 1980 dans ses maquettes et installations comme indicateur d’échelle, la figure est indissociable de cette inscription politique dans l’espace. À la suite d’un séjour de l’artiste à Rome en 1992, la figure s’autonomise. Le recours à des techniques et des matériaux traditionnels, tels l’argile, la cire, la céramique, l’acier ou le bronze, s’accompagne du réexamen des thèmes classiques de la figuration : nus féminins, personnages en pied. L'œuvre de Schütte s’exprime alors de manière plus apaisée dans des gravures, des aquarelles de fleurs et des portraits, certains intimes. Le questionnement sur l’échelle, issu du monument, demeure dans des représentations de personnages, silhouettes plus grandes que nature, distantes et absorbées en elles-mêmes.

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