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Untitled

  • 1963
  • Dan Flavin
  • Tube fluorescent vert
  • 244 x 10 x 7 cm

À partir de 1963, Dan Flavin construit son travail autour des tubes fluorescents déclinés selon les quatre tailles et les dix couleurs proposées dans le commerce – cette œuvre est l’une des premières qu’il réalise. En faisant d’un tube industriel une œuvre d’art, l’artiste s’inscrit dans la voie ouverte par Marcel Duchamp et ses ready-mades. Son travail, contextuel et minimaliste, privilégie la perception du spectateur et propose une expérience sensible en transformant l’espace par la lumière.

© Adagp, Paris, 2018 Crédit photographique : © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Dan Flavin

Dan Flavin se consacre à partir de 1963 au médium de la lumière : des tubes fluorescents fonctionnels qu’il expose tels quels, sans tranformation ni ornement.

Flavin suit les cours de techniques et matériaux à Columbia University et découvre le travail Robert Motherwell, Jacskon Pollock et Jasper Johns. Entre 1961 et 1963, il utilise la lumière dans la série Icons, constructions de format carré serties d’ampoules électriques ou de tubes fluorescents.

Le 25 mai 1963, il pose au mur de son atelier une applique de 244 cm. de long sertie d’un tube fluorescent couleur or, incliné à 45 degrés : la « diagonale de l’extase personnelle » intitulée The Diagonal of May 25L, qui incarne le moment « épiphanique » de sa carrière.

Devenu l’un des représentants de l’art minimal aux côtés de Donald Judd, Sol LeWitt et Carl Andre, il participe aux expositions séminales du mouvement dans les années 1960 : « ’Black, White and Grey » (Wadsworth Museum, Hartford) en 1964, et « Primary Structures » (Jewish Museum, New York), en 1966.

Son œuvre privilégie la répétition de formes élémentaires, le refus de la représentation, de l’illusionnisme et de la métaphore. Elle ne fait référence qu’à la présence réelle, au contexte et à la perception du spectateur. Sa première exposition personnelle, composée uniquement de tubes fluorescents, se tient à la Green Gallery de New York en 1964 et lui donne l’occasion d’expérimenter in situœ la façon dont la lumière modifie la perception physique de l’espace.

À partir de la série « Monuments for V. Tatlin » (1964-1990), le tube fluorescent devient un élément de construction permettant à l’artiste d’élargir les proportions, les combinaisons et les dimensions de ses installations. Dans les années 1970, Flavin travaille dans des architectures de plus en plus monumentales et réalise de nombreuses installations in situu dont certaines éphémères.

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