The evil eye

  • 2018
  • Clément Cogitore
  • Installation vidéo, couleur, son
  • 15 min

The Evil Eye est conçu comme un théâtre en réduction. Un large écran LED diffuse des portraits issus de plusieurs banques de données (Getty, Shutterstock…), utilisées par les producteurs de films publicitaires et de campagnes politiques. Le fond vert exploité pour intégrer les incrustations, l’enchaînement des visages stéréotypés à la beauté artificielle, font référence aux stratégies consuméristes. « Toutes ces femmes […] je les vois comme réunies dans une encyclopédie du vivant, une archive marchande du temps présent », dit l’artiste. Une dramaturgie s’instaure entre les images indifférenciées liées à la publicité et un récit grave murmuré par une voix féminine qui évoque la disparition de l’humanité. La compilation des portraits et des vues aériennes de métropoles scintillantes crée une déambulation visuelle dans l’archive contemporaine informatique.

© Adagp, Paris, 2020 Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE) © Adagp, Paris, 2020 Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE) © Adagp, Paris, 2020. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage

Accrochages

Clément Cogitore

Clément Cogitore, né à Colmar en 1983, est un artiste et un réalisateur français. Il vit et travaille à Paris. Après des études au Fresnoy, Studio national des arts contemporains, il développe une pratique à mi-chemin entre art contemporain et cinéma. Mêlant films, vidéos, installations et photographies, son travail interroge les modalités de cohabitation des êtres humains avec leurs images et leurs représentations. Depuis 2018, il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il anime un atelier sur la réalisation.

Ses diverses œuvres ont été exposées dans des institutions prestigieuses, telles que le musée du Bauhaus (2024, Dessau, Allemagne), le musée de la Musique de la Philarmonie de Paris (2023, Paris, France), le musée d’art contemporain Donnaregina (2022, Naples, Italie), la Biennale de Lyon (2022, Lyon, France), la Fondation Louis Vuitton (2020, Paris, France), le musée national d’Art moderne du Centre Pompidou (2020, Paris, France), le MUDAM (2020, Luxembourg) et les galeries Serpentine (2020, Londres, Royaume-Uni).

En 2011, Clément Cogitore devient pensionnaire de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis. En 2015, son premier long métrage, Ni le ciel Ni la terre, a été récompensé par le Prix de la Fondation Gan lors de la Semaine de la critique du Festival de Cannes, et nommé pour le César du meilleur premier film. En 2018, Clément Cogitore a reçu le Prix Marcel Duchamp, qui récompense les artistes contemporains. En 2019, sa pièce Les Indes Galantes a été sélectionnée par The New York Times parmi les meilleures productions d’opéra de 2019, nommée Meilleure production d’opéra en 2019 par le site giornale della musica et a remporté le trophée Forum Opéra de la Meilleure nouvelle production d’opéra. Son deuxième long métrage, Goutte d’Or, a été sélectionné lors de la Semaine de la critique du Festival de Cannes en 2022, puis présélectionné en 2023 pour représenter la France aux Oscars.

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