Emissary Forks at Perfection

  • 2015
  • Ian Cheng
  • Simulation (couleur, son)
  • Durée : infinie

Ces trois épisodes suivent l’évolution d’êtres vivants et la façon dont ils s’adaptent à un environnement. Dans chaque épisode, un « émissaire » influence le cours des événements. Ici se dévoile un monde post-humain contrôlé par une intelligence artificielle (I.A.). Découvrant les restes d’un homme du XXIe siècle, l’I.A. ressuscite un représentant de cette espèce en chargeant Shiba, un émissaire chien, d’en extraire la mémoire.

© Ian Cheng. Photo © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage Crédit photo : © Louis Vuitton/Christian Kain

Accrochages

Ian Cheng

Depuis les années 2010, Ian Cheng développe un travail de simulations numériques sous la forme de larges projections immersives. Son œuvre explore les possibilités offertes par les nouvelles technologies et leur influence sur la conscience et les conditions de l’évolution.

Cheng suit l’enseignement de la Van Nuys High School puis sort diplômé en sciences cognitives et en arts plastiques de Berkeley, University of California, en 2006. Après avoir travaillé à Industrial Light & Magic, l’entreprise de George Lucas, il poursuit sa formation à Columbia University dont il est diplômé en 2009. De 2010 à 2012, il collabore avec l’artiste Pierre Huyghe. À la croisée des sciences cognitives et d’une esthétique proche des jeux vidéo, l’artiste conçoit des écosystèmes virtuels, emplis de biologiques et minérales. Des créatures programmées avec des propriétés prédéterminées évoluent, échappant à leur auteur pour une durée de vie illimitée. En 2013, à Londres, Cheng a présenté le Entropy Wrangler Cloud, l’un de ses premiers travaux mettant en œuvre une réalité virtuelle utilisant la première génération de casques Oculus Rift. En 2016, il développe une app. IOS nommée Bad Corgi qui, selon certains commentateurs, se révèle “apte à contempler le chaos”. De 2015 à 2017, il crée la trilogie Emissary qui explore “l’histoire de l’évolution cognitive dans le passé et le futur”. Cette trilogie met en scène des agents narratifs créant en temps réel le récit – en analogie avec la théorie de la conscience décrite par Julian Jaynes dans The Origin of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind (La Naissance de la conscience dans l’effondrement de l’esprit,1976). Selon cet auteur, dont Ian Cheng reprend à son compte les thèses, l’être humain préconscient aurait entendu des voix se substituant à sa conscience.

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